Rester à l’affût ou profiter des vacances : le dilemme du droit à la déconnexion

Le droit à la déconnexion a été introduit dans le Code du travail en 2017, en France.  - Credit:DR
Le droit à la déconnexion a été introduit dans le Code du travail en 2017, en France. - Credit:DR

Communication, management, organisation du travail… La vie de bureau a été profondément bouleversée par le Covid-19. Le Point vous raconte les nouveaux usages au travail, pour le meilleur comme pour le pire.

Lorenzo* en a fait une règle d'or. À 27 ans, ce Parisien ne part jamais en vacances sans son ordinateur ni son téléphone professionnel. « En août, mes responsables prennent de longs congés, donc c'est moi qui tiens la baraque », résume ce chef de projet numérique dans une maison de luxe française. Matin, midi et soir, le jeune homme consulte ses e-mails, répond, et passe des coups de téléphone si besoin. « Quand les marchés ont de grosses activations l'été, on n'a pas envie de louper un truc », ajoute le jeune homme qui dit ne pas souffrir de ce flou entre travail et vacances.

Excès de zèle ? Addiction au bureau ? Qu'a-t-il à gagner à travailler pendant ses vacances sur la plage ? : « Pas grand-chose, reconnaît Lorenzo. Gagner la confiance de mes supérieurs, c'est très indirect, ce n'est pas dit, mais ça se sait, et ça peut compter au moment où je vais évoluer dans la boîte. »

À LIRE AUSSIBurn-out, bore-out, quiet quitting : va-t-on si mal au travail ? Ancien responsable commercial dans l'immobilier, Hector*, 28 ans, a longtemps connu le même problème : « Dans la mesure où j'étais commercial, j'avais une énorme part de salaire variable, or tes clients n'attendent pas que tu rentres de vacances. » Pour ne rater aucune occasion, le jeune homme programmait d [...] Lire la suite