Un restaurateur de films jugé pour incendie mortel reconnaît sa « faute »

Serge Bromberg entreposait sans permission des bobines de films hautement inflammables.  - Credit:JEROME PREBOIS / Jérôme Prébois / Photo12 via AFP
Serge Bromberg entreposait sans permission des bobines de films hautement inflammables. - Credit:JEROME PREBOIS / Jérôme Prébois / Photo12 via AFP

« J'ai commis une faute », a admis mardi 22 novembre Serge Bromberg devant le tribunal correctionnel de Créteil. Ce collectionneur et restaurateur de films était jugé pour homicide involontaire, après un incendie mortel dans un immeuble provoqué par un important stock de bobines de nitrate qu'il y entreposait. Stockées sans autorisation sous un immeuble de huit étages de Vincennes, près de Paris, dans le Val-de-Marne, ces bobines de cinéma, anciennes et potentiellement dangereuses, car inflammables, ont pris feu dans la nuit du 10 août 2020, en pleine période de canicule, causant la mort de deux personnes.

Les pompiers avaient fini par maîtriser l'incendie après six heures de lutte. L'ancien directeur artistique du Festival du film d'animation d'Annecy entreposait dans ce local les bobines de sa société, Lobster Films, spécialisée dans la sauvegarde, la restauration et la distribution de films anciens. Ces films en nitrate étaient conservés dans un local sans climatisation, sans alarme incendie, près d'une verrière. Une paroi « coupe-feu » avait été installée, mais n'était en réalité pas équipée d'isolant thermique. Elle a fondu en 30 minutes.

« Une très grave erreur d'appréciation »

Les enquêteurs estiment qu'au moment de l'incendie entre 1 364 et 1 935 bobines se trouvaient là, pour un poids allant de 2,5 à 3,6 tonnes. Le prévenu fait un calcul différent : 965 bobines, 970 kilos. « C'est un fait, pas une estimation », a-t-il souligné à la barre. « Cet endro [...] Lire la suite