Reportage : un Grand Prix F1... avec Bernd Mayländer, le pilote de la safety car

"Vous voulez que je vous dise, l’une des choses les plus importantes pour moi avant une course, c’est de ne pas oublier d’aller aux toilettes… »

Une fois les lumières éteintes, il faut se préparer à tout, et être prêt à détaler comme un lapin à la moindre nécessité. Harnaché, casqué et ceinturé dans sa Mercedes-AMG GT Black Series, moteur tournant, Bernd surveille ses écrans de bord. Il fait très chaud à Monza ce week-end-là. La température de la piste dépasse les 40 °C.

« Heureusement qu’il y a la clim dans ces voitures. Mais c’est le job qui veut ça ! » Et quel job ! Imaginez plutôt. L’Allemand a passé plus de la moitié de sa vie sur les circuits du monde entier, côtoyant les plus grands pilotes de Formule 1, et bridant leurs ardeurs sur la piste lorsqu’un incident intervient.

Introduite en 1973 au Grand Prix du Canada, la safety car est devenue un élément incontournable du sport automobile, a fortiori en Formule 1. Une partie intégrante de l’organisation pour la FIA, et un paramètre ô combien important pour les stratèges des écuries.

« Mon week-end commence tôt le jeudi matin. Dès la première heure, je fais un track walk. Je surveille les vibreurs, les barrières, les pneus, que tout soit à sa place et en bon état. »

La journée du pilote se poursuit avec un contrôle complet de sa monture, dont il dégourdit les pneus sur la piste.

« C’est un peu la répétition générale pour la voiture et pour toute l’équipe. On vérifie les systèmes embarqués, les GPS, les radios, les lumières, les communications avec les commissaires de piste… »

L’Allemand nous confie également que c’est à ce moment qu’il pousse sa Mercedes-AMG GT Black Series (730 ch) dans ses retranchements, pour mesurer ses limites en conditions réelles. « Et elles sont...Lire la suite sur Sport Auto