Rentrée : les conseils d'une experte pour aider les enfants à retrouver le rythme

Le réveil à 7h, le coucher pas après 22h, le retour à la routine de l'école s'annonce difficile pour les près de 12 millions d'élèves qui font leur rentrée le 4 septembre ou les jours suivants. Pour éviter une remise en route trop difficile, mieux vaut anticiper et préparer en douceur la reprise.

"Il faut s'y prendre deux semaines avant la rentrée. Pourquoi si tôt ? Car on a énormément d'horloges biologiques dans l'organisme. Pour qu'on soit en bonne forme il faut qu'elles soient synchronisées entre elles. Mais toutes ne se déplacent pas à la même vitesse : la température se déplace en huit jours, le cortisol, l'hormone du stress émotionnel et la mélatonine (l'hormone du sommeil), en deux semaines et la vigilance physiologique se déplace en 1 à 2 jours", nous explique Claire Leconte professeur émérite des universités, spécialiste des rythmes de l’enfant et de l'adolescent.

"Il faut y aller progressivement les deux ou trois premiers jours"

C'est pour cela que plusieurs spécialistes estiment qu'il ne faut pas décaler le rythme des enfants durant les vacances scolaires de deux semaines. Une fois le retour au rythme amorcé, "il faut y aller progressivement les deux ou trois premiers jours, puis le rythme calqué sur un retour à l'école. Plus les enfants iront se coucher à leur heure, plus ils se réveilleront spontanément, sans réveil".

Une fois la date de rentrée anticipée, il faut arriver à présenter l'idée à son enfant. "Il faut le rendre acteur, lui expliquer que ce n'est pas une punition, que c'est pour qu'il soit en forme pour la rentrée et que ça lui permettra de profiter du matin et de prendre du temps pour son petit déjeuner. Il faut aussi l'aider à ce qu'il constate le moment ou il a un 'coup de froid', ce moment où en fin de journée, la température descend au niveau du cerveau et qu'on est prêt à s'endormir. C'est le signe qu'il faut aller se coucher car on est sûr de s'endormir rapidement", poursuit la spécialiste des rythmes de l'enfant et de l'adolescent.

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Mais Claire Leconte prévient : si le rythme joue beaucoup, l'alimentation n'est pas à négliger. "Il faut privilégier les produits protéinés plutôt le matin ou le midi. Au dîner, on évite les protéines car la mélatonine, l'hormone du sommeil, n'est synthétisée que la nuit. Cette hormone a besoin de produits protéinés en début de journée, mais si elle les a trop tardivement, elle retarde la mise en route de sa synthèse et cela nuit donc à la qualité du sommeil. Le soir, des féculents avec un potage suffisent", ajoute Claire Leconte, spécialiste des rythmes de l’enfant et de l'adolescent.

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