Yahoo Actualités Comment rend-on un vêtement imperméable ?
À la manière des canards qui graissent leurs plumes pour éviter de les mouiller, on recouvre l’étoffe à imperméabiliser d’une substance qui « n’aime pas l’eau ». Lorsque l’eau mouille un tissu, elle établit des liaisons intermoléculaires avec ce dernier. Si la structure moléculaire de la substance ne permet pas ces liaisons, l’eau cherche à minimiser la surface de contact avec le tissu, en formant de petites gouttes qui réduisent le contact à un point. Au premier mouvement, la goutte se décroche et tombe, entraînée par son poids, et le vêtement reste sec.
L’imperméabilité se mesure en Schmerber, une unité qui doit son nom à Charles-Édouard Schmerber, son inventeur. Pour l’évaluer, on place un tube rempli d’eau sur un textile et l’on calcule à quelle hauteur de liquide les premières gouttes passent au travers. Plus celle-ci est importante, plus le tissu est imperméable. Un Schmerber équivaut à une colonne d’eau de 1 millimètre. On considère qu’un textile est parfaitement imperméable à partir de 20 000 Schmerber. C’est le cas des toiles cirées enduites ou des imperméables en synthétique non tissé. Dans le registre des tissus déperlants, on trouve les toiles de type Gore-Tex. Les pores de cette fibre sont 700 fois plus gros qu’une molécule de vapeur d’eau – ils laissent donc passer l’air –, mais 20 000 plus petits qu’une goutte d’eau, qui glisse sur le tissu.
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