Religion. La Suisse dit non à la burqa dans les lieux publics

51,2 % des Suisses ont approuvé dimanche une initiative contestée interdisant de dissimuler son visage en public. Même si le mot “burqa” n’était pas mentionné dans le texte, c’est clairement le voile intégral que visait l’Union démocratique du centre, le parti nationaliste à l’origine du référendum.

“La messe est dite”, ironise la Tribune de Genève alors que “la Suisse ne veut plus voir de burqas dans ses rues”. Pour Le Temps, l’autre grand quotidien du pays, “le peuple dit non à la burqa” avec une majorité de 51,2 % et 18 cantons sur 26 approuvant, dimanche 7 mars, l’initiative pour “l’interdiction de se dissimuler le visage” dans les lieux publics.

Même si la votation ne concernait pas uniquement le port du voile intégral, “de casseurs, il en a été peu question” pendant une campagne “plutôt animée”, remarque La Tribune. Le journal donne cinq raisons expliquant la victoire du oui, parmi lesquelles le fait que la burqa serait “un habit choquant” et “impossible à défendre”.

Toutefois, la marge de cette victoire est “bien plus étroite que ce que les sondeurs avaient initialement prédit”, note le New York Times. 1 426 992 Suisses ont voté en faveur de l’initiative, 1 359 621 ont dit non, avec une participation de 50,8 %, relève The National.

Le fait que le vote “soit si serré me surprend”, a commenté Étienne Piguet, vice-président de la Commission fédérale des migrations et professeur à l’université de Neuchâtel, dans les colonnes du Temps. “La peur de l’islam est loin

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