Refus d’obtempérer à Nice : le policier à l’origine du tir mortel en garde à vue

Des policiers sont rassemblés, le 28 février 2012, à l'appel de plusieurs syndicats de gardiens de la paix, devant l'hôtel de police de Grasse, à Nice (Photo d'illustration)
VALERY HACHE via AFP Des policiers sont rassemblés, le 28 février 2012, à l'appel de plusieurs syndicats de gardiens de la paix, devant l'hôtel de police de Grasse, à Nice (Photo d'illustration)

VALERY HACHE via AFP

Le policier auteur du tir qui a tué ce mercredi le conducteur d’un véhicule à Nice a été placé en garde à vue ce jeudi 8 septembre.

FAITS DIVERS - Coup de feu mortel. Le policier auteur du tir qui a tué ce mercredi le conducteur d’un véhicule à Nice a été placé en garde à vue, a appris l’AFP ce jeudi 8 septembre de sources policières et auprès du parquet, confirmant une information de RTL. La mesure de garde à vue a débuté mercredi en soirée pour une durée « de vingt-quatre heures, renouvelable une fois », a précisé la procureure adjointe de Nice, Maud Marty.

Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Nice : une première, confiée à la Sûreté départementale, pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, une seconde, par l’IGPN, la police des polices, pour homicide involontaire par le policier auteur du tir.

Course-poursuite avec la police

La scène s’est déroulée mercredi aux alentours de 16h30. Un homme de nationalité tunisienne âgé d’une trentaine d’années circulait sans permis à bord d’un véhicule volé, selon la police. D’après la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), les policiers avaient fait signe au conducteur du véhicule en train de « zigzaguer dangereusement » de les suivre, mais ce dernier avait accéléré. Il avait ensuite percuté « à plusieurs reprises » la voiture des policiers.

Après une course-poursuite, un agent d’une brigade de sécurité routière a tiré une fois, tuant le conducteur. Comme le souligne RTL, le policier âgé de 23 ans a fait feu alors que le SUV volé était à l’arrêt.

Des images violentes sur les réseaux sociaux

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent le véhicule, bloqué par une voiture de police à l’avant, faire une marche arrière avant de s’arrêter et d’être à nouveau bloqué par la voiture de police. Le policier, arme au poing et debout près du véhicule tire alors à travers la vitre, côté conducteur, alors que le SUV est à l’arrêt.

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Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, interrogé au sujet de ces vidéos ce jeudi matin sur Franceinfo, a reconnu le « poids et la violence de certaines images ». « Dans une affaire comme celle-là, c’est l’ensemble de l’action qui doit être analysée. Ce qui s’est passé avant, dans l’environnement. La perception qu’ont pu en avoir les policiers au moment de l’intervention », a-t-il souligné, en renvoyant à l’enquête « difficile, complexe » qui a été ouverte.

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L’affaire de Nice est intervenue quelques heures à peine après qu’une femme de 22 ans a été tuée et un homme de 26 ans blessé à Rennes, là aussi par le tir d’un policier, lors d’une interception menée dans le cadre d’une opération anti-drogue.

« La police française malheureusement est confrontée de plus en plus à des situations pour lesquelles elle est obligée de mettre en œuvre des moyens pour se protéger, pour se défendre, pour faire cesser un certain nombre d’infractions », a ajouté Frédéric Veaux. « Mais, ce n’est jamais la police qui est à l’origine de ce qui se passe », a-t-il assuré.

À voir également sur Le HuffPost : Sans le nommer, Macron répond à Mélenchon sur « la police tue »

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