"Redresser notre pays": l'ex-syndicaliste policier Matthieu Valet justifie son choix de rejoindre le RN

Nouvelle recrue du RN pour les élections européennes, Matthieu Valet a justifié son choix de rejoindre l'extrême droite ce mardi 9 avril sur Europe 1, à deux mois du scrutin. L'ancien porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police (SCIP) a salué une liste qui lui "paraît essentielle pour redresser notre pays et remettre la France en ordre".

"Il n'y a jamais eu de double casquette"

"On ne m'a rien donné", "j'ai été tout cherché avec les dents", a ainsi affirmé ce Lillois d'origine, qui a dit avoir grandi dans "une tour de 15 étages (...) où il y avait des dealers, de l'insécurité". L'occasion pour lui d'inscrire son récit dans les pas de Jordan Bardella - tête de liste et président du parti - qui est "issu de Seine-Saint-Denis".

"Il n'y a jamais eu de double casquette", a estimé Matthieu Valet, qui s'était toutefois vu retirer ses fonctions de porte-parole du SCIP dès décembre dernier face aux rumeurs d'un ralliement au RN. "Quand on m’a prêté ces ambitions, je n’y pensais absolument pas, on ne m’avait rien proposé", a-t-il assuré.

Et d'expliquer: "Il y a quelques semaines il (Jordan Bardella) m’a fait l’honneur et la fierté de me proposer de rejoindre ce grand mouvement. Je me suis pris un délai de réflexion et dans les jours (suivants) j’ai dit oui, parce que c’est quelque chose qui change une vie, un parcours."

Quelle place sur la liste?

Matthieu Valet s'est mis en disponibilité de la police la semaine dernière, selon Le Parisien, qui a révélé son arrivée sur la liste du RN lundi. Le journal a également précisé que ce dernier a exercé en Île-de-France, étant notamment chef adjoint de la Bac dans le Val-de-Marne, avant de rejoindre le sud de la France.

Reste à savoir quelle place il occupera sur la liste du parti. Pour l'instant, Jordan Bardella est suivi de l'essayiste Malika Sorel-Sutter, venue de la droite, et de l'ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri. Questionné sur le fait d'être dans les dix premiers noms, l'intéressé a répondu: "J'imagine, mais bon ça viendra en temps voulu".

Il a profité de son interview pour décocher quelques flèches. Au parti Les Républicains? "Ils parlent comme nous, ils pensent comme nous mais ils n’ont pas encore le courage de venir intégrer les rangs du Rassemblement national."

La formation d'extrême droite Reconquête? Elle n'a pas "l'ambition d'être un parti de gouvernement avec des idées, une capacité à porter tous les Français", d'après lui. Et la majorité dans tout ça? "La Macronie, c’est toujours les deux phases. Plein de promesses et après plein de paresse", a-t-il jugé, visiblement déjà prêt à entrer dans l'arène politique.

Article original publié sur BFMTV.com