Recrues qui font du bien, Lacazette en patron, mental retrouvé: à l'OL, le vent du renouveau

Il y avait de la rage dans le geste d'Alexandre Lacazette, secouant le filet de Benjamin Lecomte au moment de célébrer le but splendide de son coéquipier Maxence Caqueret, celui de la victoire à Montpellier dimanche (2-1), dans le cadre de la 21e journée de Ligue 1. Trois victoires en une semaine pour Pierre Sage et ses joueurs, avec l'Olympico face à Marseille (1-0), le huitième de finale de Coupe de France contre Lille (2-1) puis contre le MHSC. Ce vendredi, un succès 1-0 contre Nice, deuxième du classement, a confirmé la bonne dynamique: depuis le 10 décembre, seulement deux déconvenues au Havre mi-janvier et contre Rennes le 26 janvier. Si elle n'est pas encore totalement écartée, la menace du maintien s'éloigne avec une provisoire 11e place. Et les sourires sont de retour à Lyon.

"Une très belle spirale de victoires qu’il faut préserver et alimenter: un OL bien organisé et très motivé, des joueurs accrocheurs, positifs et collectifs, des supporteurs nombreux et dynamiques. Bravo et merci à tous!", saluait après le match un Jean-Michel Aulas dithyrambique sur ses dernières sorties sur les réseaux sociaux. Qu'elles semblent loin, désormais, les tensions du début de saison avec le nouvel homme fort de l'OL John Textor. L'heure est à l'unité, symbole d'un climat global plus apaisé.

Pierre Sage fait l'unanimité

L'homme d'affaires américain a mis en place son équipe ces derniers mois, ce qui a abouti à un hiver très actif. David Friio a pris ses marques au poste de directeur sportif, après l'arrivée de Laurent Prud'homme dans le rôle de CEO. Avec ses nouveaux hommes forts, John Textor a accéléré la mission reconstruction.

Le premier choix fort aura été de conserver Pierre Sage, passé d'intérimaire en remplacement de Fabio Grosso à coach principal. Celui qui gérait le centre de formation jusque-là a su apaiser le vestiaire et redonner du calme autour d'un groupe qui croulait sous la pression, au delà des évènements marquants de l'Olympico, reporté après le caillassage du bus lyonnais.

"Le coach a délivré des messages clés, des consignes claires. Il a un discours assez positif envers nous, ça fait plaisir de se sentir aimé et de voir qu’on a des qualités, c’est ce qu’il essaye de nous montrer", se réjouissait le capitaine Alexandre Lacazette en décembre. Début janvier, l'attaquant se montrait encore plus cash: "Qu'est-ce qui a changé? Le coach a changé", répondait le buteur lyonnais après la qualification pour les 16es de finale de Coupe de France.

Les choix de Fabio Grosso n'étaient pas toujours compris, sa communication non plus. La rondeur des prises de parole de Pierre Sage a ramené plus de sérénité. Et avec lui, la mentalité des joueurs de l'OL a évolué. "Ce qui a changé? C'est un tout. Le coach a réussi à mettre en place ce qu'il voulait, il a pris le temps de bien nous expliquer ses tactiques et le projet qu'il voulait amener. C'est surtout la mentalité qui a changé. On sent un vrai groupe qui a envie de remonter au classement et de gagner ses matchs. Et c'est ce qui fait la différence aujourd'hui", constate ce dimanche Maxence Caqueret, auteur d'un but superbe... du mauvais pied. Comme s'il fallait symboliser le regain de confiance de tout un groupe.

Textor avait annoncé les grandes manoeuvres, il a tenu parole

Mais à cet état d'esprit, il faut ajouter un argument plus terre à terre: le recrutement hivernal. John Textor avait annoncé les grandes manoeuvres, il a tenu parole. L'OL a choisi de se renforcer en nombre et avec des profils différents. Comme celui de Nemanja Matic, qui souhaitait quitter Rennes et va apporter son expérience dans le coeur du jeu. Malick Fofana débarque avec l'étiquette de talent très prometteur. Lucas Perri vient mettre Anthony Lopes en concurrence. Adryelson, Gift Orban, Orel Mangala viennent renforcer chaque ligne. Saïd Benrahma est lui venu sur le fil pour amener sa créativité balle au pied.

Si bien que Pierre Sage se retrouve désormais avec un banc bien garni et des choix à faire. Un autre rôle en somme que celui de colmater les brèches du début de saison. C'est aussi là que sa capacité à occuper le banc de l'équipe première sera pleinement mise à l'épreuve. Force est de constater que pour l'instant, la recette fonctionne.

Article original publié sur RMC Sport