Le recours à l'avortement diminue, mais se répète plus souvent

Le Planning familial déplore l'amplification, en été, des difficultés pour se faire avorter

D'après une étude de l'Ined publiée jeudi, les femmes ont eu recours, en moyenne en France en 2011, à 0,53 IVG contre 0,66 en 1975. Mais les femmes ayant déjà avorté le font plus souvent à plusieurs reprises.

Quarante ans après la loi Veil, les femmes ont moins recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), mais les avortements répétés sont plus fréquents, selon une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined) publiée jeudi. «Après avoir diminué de 1975 à 1995, le recours à l’IVG a légèrement augmenté avant de se stabiliser à la fin des années 2000», résume l’Ined, à deux jours du 40e anniversaire de la loi dépénalisant l’IVG, le 17 janvier.

Si elle constate une baisse du recours à l’avortement, avec 0,53 IVG par femme en moyenne au cours de la vie en 2011, contre 0,66 en 1975, l’étude souligne aussi l’augmentation «continue» de la proportion d’IVG dites «répétées». Les femmes ayant déjà avorté le font plus souvent à plusieurs reprises, même si le phénomène reste «faible en France» puisque, en 2011, seulement «9,5% des femmes ont recours deux fois à l’IVG, et 4,1% trois fois ou plus au cours de leur vie».

«Dans les années 1970, les IVG répétées représentaient moins d’une IVG sur dix», contre près de deux sur dix au début des années 2000, selon l’étude, qui s’appuie sur les bulletins obligatoirement remplis par les médecins après tout avortement depuis la loi de 1975. Des IVG ont pu être réalisées dans les années 1970 «hors du cadre de la loi, avant sa promulgation en 1975», ce qui expliquerait la faible part d’IVG répétées pour cette période.

Mais la progression s’observe également «après les années 1980», les «IVG de rang 3», c’est-à-dire précédées de deux IVG, devenant également plus fréquentes, est-il noté. Une tendance qui traduit sans doute la diversification croissante des comportements conjugaux et sexuels des femmes et «pour une part d’entre elles, au quotidien, l’usage de méthodes contraceptives insuffisamment adaptées à leur (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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