Rashômon (France 4) - Comment ce drame film a révolutionné les codes du cinéma

Dans le Japon du VIIIe siècle dévasté par la guerre civile. Un samouraï est assassiné dans de troubles circonstances. Les témoignages divergent...

Un crime, quatre témoins et autant de versions de l’histoire. En 1950, quelques années avant de révolutionner l’action au cinéma avec Les Sept Samouraïs, Akira Kurosawa signait Rashômon, une oeuvre qui ouvrira la voie à la reconnaissance du septième art japonais hors de ses frontières. Récompensé par le Lion d’or à la Mostra de Venise en 1951, ce film d’une modernité radicale raconte l’assassinat d’un samouraï et le viol de sa femme à travers un procès, où quatre témoins du drame – même le mort, via une médium ! – se contredisent. Mais chacun est convaincu de détenir la vérité…

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Construit avec des flash-backs, Rashômon interroge sur la subjectivité de l’image et la perception du réel. À l’époque, personne ne l’a encore fait ainsi. Un séisme dans la narration traditionnelle, qui donnera lieu . un genre à part entière, les films « À la Rashōmon », où des points de vue divergents s’entrechoquent. La liste est longue : L’Outrage, de Martin Ritt (remake officiel), Usual Suspects, de Bryan Singer, Lost Highway, de David Lynch, ou, plus récemment, Le Dernier Duel, de Ridley Scott. Mais aucun n’est parvenu au niveau de sophistication du long-métrage de Kurosawa qui, soixante-quatorze ans plus tard, conserve un pouvoir de fascination hors du commun. Le (re)voir aujourd’hui, c’est (re) découvrir, dans un noir et blanc sublime, l’immensité de son cinéaste (son sens du cadre n’a pas d’égal) et un classique intemporel. Un chefd’oeuvre ? Mieux que ça : un trésor.

Rashômon, samedi 27 avril à 21h00 sur...

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