Raquel Garrido publie sur Twitter une photo de ses sandales pour démonter une fake news vestimentaire

La députée insoumise de Seine-Saint-Denis est épinglée sur les réseaux sociaux pour avoir porté des chaussures Hermès à près de 700 euros. C’est faux, affirme-t-elle.

POLITIQUE - Sandale ni fortune. La députée insoumise Raquel Garrido a publié une photo de ses chaussures sur les réseaux sociaux, ce mardi 18 juillet. Le signe d’une reconversion dans l’habillement ? Que nenni. L’élue de Seine-Saint-Denis cherche à taire une fake news alimentée quelques heures auparavant par un compte de soutien à l’action présidentielle.

Pour comprendre, il faut remonter au week-end dernier. L’élue insoumise assiste, à Avignon, à la pièce de théâtre « Extinction ». Quelqu’un en profite pour la photographier, avant qu’un compte publie l’image sur Twitter en rapprochant ses chaussures avec une paire de luxe de la marque Hermès (modèle Santorini) à près de 700 euros. Un message, agrémenté du commentaire « “Les Bourgeois” Talala… », devenu particulièrement viral.

Problème : il n’en est rien. La paire de chaussures portée par la députée, et épinglée par ses détracteurs comme la preuve supposée de l’incohérence du combat politique des Insoumis, n’est pas de la marque avancée. Raquel Garrido a même publié l’image sur Twitter.

« Pas des Hermès. Plutôt Nupes »

« Offerte par mes filles, rapportée de voyage. Pas des Hermès. Plutôt Nupes », écrit ainsi la députée sur les réseaux sociaux, comme vous pouvez le voir ci-dessous, en publiant la paire de chaussures en question. « Ces sandales et moi avons fait plus pour l’augmentation des salaires et la souveraineté du peuple que les 5 000 macronistes et lepénistes (le nombre de mentions “j’aime” sur la publication de départ, ndlr) qui nous haïssent », relève-t-elle encore.

La photo ne permet pas de distinguer clairement la marque de ces sandales. Contactée par Le HuffPost, la députée confirme, zoom à l’appui, que la sérigraphie est illisible. Il est en revanche entendu que le logo (effacé par l’usure) ne correspond pas à celui emblématique de la maison Hermès apposé sur ses modèles, dont la Santorini. Certains internautes enquêteurs croient notamment déceler la marque Luigi, qui propose des produits à environ 50 euros.

Ce n’est pas la première fois que des personnalités de gauche sont épinglées, à tort, pour leurs vêtements supposément onéreux. Et que certains sont obligés de se justifier. En 2021, Raquel Garrido – déjà – était critiquée sur les réseaux sociaux (et à l’antenne de France Culture) pour avoir arboré une doudoune de la marque Canada Goose. Des manteaux bien souvent étiquetés à plus de 1 000 euros.

Problème (bis) : il n’en était rien. La députée de Seine-Saint-Denis, alors cadre de LFI et proche de Jean-Luc Mélenchon, s’était fendue d’un tweet pour expliquer, preuve à l’appui, que son vêtement venait de la marque Oxygène. Le coût ? Moins de 300 euros, selon les prix actuels. Une question de cuir solide.

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