Un rapport sud-coréen évoque des exécutions publiques en Corée du Nord

Des exécutions publiques auraient lieu régulièrement en Corée du Nord, selon le rapport annuel 2023 du ministère de la Réunification sud-coréen portant sur les droits de l’homme de l’autre côté de la frontière, rendu public cette année pour la première fois depuis sa création, en 2018. Le rapport précise s’appuyer essentiellement sur les témoignages directs ou indirects de transfuges nord-coréens.

Plusieurs témoins auraient évoqué les exécutions sommaires, dont certaines publiques, auxquelles ils ont assisté. “Les chefs d’accusation sont très variés : meurtre bien sûr, mais aussi trafic de drogue, visionnage et diffusion de produits audiovisuels sud-coréens, violation des règles sanitaires, etc. Et les mineurs ne sont pas épargnés”, résume le 30 mars le Kyunghyang Shinmun, qui fait état d’un quotidien marqué par des contrôles et des sanctions.

Pots-de-vin

Les prisonniers politiques seraient répartis sur cinq sites, tous situés dans un environnement montagneux pour dissuader les candidats à l’évasion. “Les tortures sont monnaie courante, et les femmes sont souvent exposées à des violences sexuelles”, précise le journal. Celles-ci seraient également très fréquentes dans la vie de tous les jours. Quant aux femmes qui essaient de fuir le pays, elles sont souvent mariées de force à des Chinois ou vendues à des réseaux de prostitution par des passeurs.

Les handicapés vivent regroupés loin de Pyongyang et sont empêchés par les autorités de se marier et d’avoir des enfants, car “leur existence même est considérée comme un déshonneur”, explique encore le rapport.

Plus largement, le rapport fait état du non-respect des libertés fondamentales des citoyens. Ils ne peuvent vivre là où ils veulent, et les exactions sont très fréquentes. “Les habitants sont régulièrement réquisitionnés pour des rassemblements ou des travaux forcés, hommes ou femmes, élèves, ouvriers, paysans, soldats, femmes au foyer…” Des pots-de-vin permettent parfois d’éviter une situation pénible ou d’obtenir certaines autorisations. “Le réseau et les bakchichs font la différence, y compris pour les soins médicaux”, affirme le rapport.

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