Le rappeur Saint Levant cartonne en mixant français, anglais et arabe

En ce moment, il fait sensation sur les plateformes et les réseaux sociaux des pays arabes. Né à Jérusalem d’une mère franco-algérienne et d’un père palestino-serbe, le chanteur Saint Levant explose particulièrement sur TikTok, où il séduit autant qu’il divise, écrit la revue Rolling Stone, qui dresse son portrait.

À 22 ans, ce rappeur installé aux États-Unis a sorti plusieurs chansons qui mixent arabe, français et anglais : un syncrétisme qui “reflète son héritage pluriel” et auquel s’identifie une partie de la jeunesse arabe, relate le magazine musical.

Le dernier morceau en date, diffusé le 13 décembre et intitulé I Guess, est devenu viral sur TikTok – tout comme son précédent titre, Very Few Friends. Le New York Times l’a même inclus dans sa playlist hebdomadaire, mi-décembre.

Des clips qui font le buzz

Le rappeur-crooner fait de “la musique pour qu’elle devienne virale, sans le moindre scrupule, c’est même sa raison d’être”, et ça fonctionne, estime le quotidien américain. Dans le clip de I Guess, “son regard insistant arrive même à faire rougir la caméra. […] Le tout a un côté poisseux, hypnotique et impudique.”

Signe de son ascension : Very Few Friends comptabilise 25 millions d’écoutes sur Spotify et le rappeur est en tournée dans plusieurs capitales du Moyen-Orient.

Mais la sensualité de celui qui fusionne R’n’B, trap arabe et rap franco-arabe “divise Internet, entre ceux qui trouvent sa musique suggestive et les autres qui la trouvent au contraire des plus ringarde”, observe Rolling Stone.

Défaire les clichés

Interrogé par la revue, Saint Levant, Marwan Abdelhamid de son vrai nom, explique qu’il veut “inviter les amateurs de musique du monde entier à découvrir la culture du Moyen-Orient”. Ayant grandi entre les Territoires palestiniens et la Jordanie, l’artiste veut aussi à travers ses paroles empreintes de vulnérabilité “permettre d’aborder sans tabou les discussions sur la sexualité et la santé mentale au Moyen-Orient et en Afrique du Nord”, note la revue.

La presse arabe aussi parle du jeune chanteur reconnaissable à sa moustache et constamment vêtu d’un marcel. Le site d’information panarabe Arabnews s’intéresse de près à son héritage palestinien. Et juge que Saint Levant “milite ardemment en faveur de la cause palestinienne” et “incarne cette jeunesse [arabe] politisée”, à l’image de la mannequin palestino-néerlandaise Bella Hadid.

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