Le rappeur Médine se défend après un message jugé antisémite

Le rappeur a qualifié l'essayiste Rachel Khan, juive et petite-fille de déporté, de "resKHANpée" avant d'assurer qu'il ne faisait "aucune allusion à une quelconque origine ou histoire familiale".

Une "formule pas adaptée": en pleine polémique sur sa venue aux universités d'été des écologistes et des Insoumis, le rappeur Médine s'est défendu vendredi du caractère antisémite d'un jeu de mots publié sur les réseaux sociaux.

"Aucune ambiguïté. J'ai attaqué le parcours professionnel de Rachel Khan. La formule pas adaptée, qui a certainement dû heurter des personnes et je m'en excuse, n'était pas dirigée vers sa famille ni vers les victimes du drame de la Shoah", a-t-il posté sur Twitter.

Le rappeur engagé à gauche avait qualifié l'artiste et essayiste franco-gambienne Rachel Khan de "resKHANpée", à savoir une "personne ayant été jetée par la place Hip Hop, dérivant chez les social traîtres et bouffant au sens propre à la table de l'extrême-droite".

Message auquel Rachel Khan, juive et petite-fille de déporté, a réagi sur X par: "Tout est dit...", entraînant une polémique sur le caractère antisémite des propos du rappeur.

"Aucune allusion"

Dans la foulée, le chanteur avait précisé n'avoir fait "aucune allusion à une quelconque origine ou histoire familiale".

"Rachel Khan m'a traité il y a quelques jours de 'déchet'. Je n'ai pas crié à l'islamophobie ni au racisme anti-arabe. Le combat contre l'antisémitisme, contre l'islamophobie et toutes les discriminations mérite mieux que des anathèmes sur Twitter", a-t-il ajouté vendredi matin, toujours sur X.

Ce différend survient dans un contexte de controverse autour de la participation de Médine aux universités d'été des partis EELV et LFI. Cible des élus et des militants du Rassemblement national avec lesquels il ferraille sur les réseaux sociaux, Médine est régulièrement accusé par ces derniers d'être un "islamiste".

L'artiste est aussi taxé d'homophobie et d'antisémitisme à la lumière de certaines interviews, chansons, ou prises de position passées (photos effectuant le geste antisémite de la quenelle, texte où il chante "Crucifions les laïcards comme à Golgotha").

Article original publié sur BFMTV.com

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