Le raid contre l’hôpital Al-Chifa prouve qu’Israël s’enfonce dans une “guerre sans fin”

Au moins 80 personnes, “dont plusieurs terroristes du Hamas”, ont été arrêtées par les forces israéliennes lors d’une opération lancée par Israël à Gaza au sein de l’hôpital d’Al-Chifa, rapporte Ha’Aretz, ce lundi 18 mars. “Selon les forces de défense israéliennes, l’opération a été lancée lundi à 2 h 30 du matin, après que des informations selon lesquelles des terroristes du Hamas utilisaient l’hôpital comme quartier général ont fait surface.”

D’après le journal de Tel-Aviv, “l’armée israélienne a refusé de donner les noms des personnes arrêtées durant l’opération” contre l’établissement gazaoui, où s’étaient réfugiées près de 30 000 personnes. Mais plusieurs médias israéliens, dont The Jerusalem Post, assurent que 20 combattants palestiniens ont été tués lors du raid. C’est notamment le cas du chef des opérations de police à Gaza, Fayeq Al-Mabhouh, qui était aussi le frère de l’un des fondateurs de la branche armée du Hamas.

Un journaliste arrêté

De son côté, la chaîne panarabe Al-Jazeera a fait savoir que son correspondant sur place, Ismail Al-Ghoul, avait été violemment battu et arrêté “comme plusieurs dizaines d’hommes et de femmes au sein de l’hôpital”.

Administré par le Hamas, le ministère de la Santé de Gaza a évoqué sur sa chaîne Telegram une descente qui a fait “de nombreux martyrs et blessés”. Tandis que le site panarabe The New Arab évoquait un “raid nocturne israélien brutal” et des “combats intenses au sein de l’établissement de l’hôpital Al-Chifa”. Un ordre d’évacuation a été lancé par Israël.

The Guardian voit dans l’opération la preuve que l’État hébreu mène actuellement une “guerre sans fin” dans ce territoire. “Le raid montre que l’armée israélienne contrôle beaucoup moins les zones de Gaza qui sont censées être vidées des militants du Hamas que ce qu’affirment les dirigeants politiques du pays”, analyse le titre britannique.

Sans “plans réalistes pour gouverner Gaza après la guerre”, de telles opérations pourraient continuer à être lancées par un État hébreu incapable d’éradiquer complètement le groupe armé palestinien. Et le coût pour les civils risque d’être particulièrement élevé.

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