"Rabbi Jacob" a 50 ans: "C'est un film d'aventure qui est porteur de fraternité, de paix et d'espoir"

Le 18 octobre 1973, il y a 50 ans, sortait en salle Les Aventures de Rabbi Jacob, hilarante ode à la tolérance et au vivre-ensemble, avec Louis de Funès. C'était en pleine guerre du Kippour, opposant Israël à l'Egypte et la Syrie.

Danièle Thompson, co-scénariste des Aventures de Rabbi Jacob avec son père le réalisateur Gérard Oury, évoque pour BFMTV ses souvenirs de la sortie en salles de ce film, devenu culte.

"C'est un film d'aventure qui est porteur de fraternité, de paix et d'espoir", souligne la scénariste.

La réalisatrice raconte qu'à l'époque, elle a non seulement participé au scénario, mais a aussi collé les affiches du film dans Paris.

"On veut toujours que le distributeur nous donne un maximum d'affiches pour en avoir un maximum visible dans Paris", explique-t-elle. Mais en raison de l'actualité de l'époque et la guerre du Kippour (qui avait duré du 6 au 24 octobre 1973, NDLR), Danièle Thompson avait finalement dû sillonner Paris pour enlever les affiches du film.

"Encore plus compliqué qu'à l'époque"

"La guerre du Kippour a éclaté entre-temps. Et l’affiche de Louis avec son grand chapeau et ses ­papillotes de rabbin couvre les murs de Paris. Certains pourraient penser qu’on se sert de la guerre pour la promotion du film. Nous voilà donc – comble de tout ! – partis en commando avec des ­copains pour décoller de nuit les affiches!", racontait-elle à Paris Match en 2016.

"C'est assez terrible de se dire que 50 ans plus tard, c’est encore plus compliqué qu'à l'époque", souligne Danièle Thompson auprès de BFMTV. "Mais ce film peut faire du bien aux enfants car il a de la légèreté."

En 2016, la réalisatrice avait émis l'idée de donner une suite aux Aventures de Rabbi Jacob. Avant d'annoncer, en mai dernier, qu'elle renonçait finalement à ce projet.

"Certaines répliques ne sont plus diffusables aujourd’hui. On a commencé à travailler sur une suite éventuelle qui revenait sur les générations des enfants. Mais l’actualité est tellement dure. Il n’y a plus cette liberté, c’est dommage", avait-elle expliqué sur le plateau de l'émission 20h30 le dimanche, sur France 2.

Article original publié sur BFMTV.com