Réseaux sociaux : Comment Bruno Le Maire promet aux influenceurs de ne pas les « emmerder » avec sa loi

Bruno Le Maire a promis de clarifier la loi de régulation de l’influence commerciale adoptée en juin. (Photo d’illustration prise le 20 juin 2023)
LUDOVIC MARIN / AFP Bruno Le Maire a promis de clarifier la loi de régulation de l’influence commerciale adoptée en juin. (Photo d’illustration prise le 20 juin 2023)

RÉSEAUX SOCIAUX - Les règles du gouvernement ne sont pas claires pour les stars des réseaux sociaux. Face à 130 créateurs de contenus réunis ce jeudi 21 septembre à Issy-les-Moulineaux, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a promis de clarifier la loi de régulation de l’influence commerciale adoptée en juin, ainsi que de mettre en place un « groupe de travail » sur le sujet.

« L’objectif de la loi n’est pas de vous “emmerder”, mais de vous accompagner et de vous protéger », a ainsi déclaré le ministre de l’Économie et des Finances. Il a aussi estimé que si le texte « aboutissait à plus de complexité », ce serait « une mauvaise loi ». En l’occurrence, le texte est censé encadrer la promotion de produits par les stars des réseaux sociaux, dans le but de limiter les arnaques et les dérives constatées.

Le flou subsiste sur les collaborations commerciales

« Je propose que l’on mette en place un groupe de travail permanent » et « que nous rédigions ensemble un guide de bonnes pratiques qui donne des conseils très concrets et pratiques aux influenceurs », a ensuite précisé Bruno Le Maire au cours de cet événement organisé par l’Umicc, la fédération professionnelle du monde de l’influence.

Une volonté de dialogue qui rassure la présidente de l’Umicc Carine Fernandez, comme elle l’a expliqué à l’issue de deux heures d’échanges emplis d’incompréhensions entre influenceurs et agents du ministère présents dans la salle. « On a tous envie ici de respecter la loi, mais il est apparu » que les services de Bercy « ne peuvent pas nous apporter pour l’instant de réponse claire sur des cas qui, pour nous, sont des cas de tous les jours », a-t-elle néanmoins déploré, évoquant notamment la manière de signaler une collaboration commerciale dans une publication.

« On a beaucoup de questions auxquelles on n’a pas forcément de réponse », a insisté pour sa part Marie Lopez alias EnjoyPhoenix, qui compte 6,3 millions d’abonnés sur Instagram. La créatrice de contenu, également membre du conseil exécutif de l’Umicc, s’est dite inquiète de « faire une erreur sans le vouloir et d’être hors la loi » si, par exemple, elle promeut sa propre marque sans mentionner de collaboration commerciale.

Pour Océane Blanchet, c’est également le « flou » qui règne. Celle qui publie des critiques de livres sous le pseudonyme d’Oceadorable sur Instagram et TikTok « reçoit quatre à dix livres par jour » et ne sait toujours pas si elle doit déclarer des cadeaux qu’elle n’a pas demandés.

« Depuis juin, j’ai l’impression qu’on cherche à nous punir et à nous contrôler », a-t-elle estimé, tout en reconnaissant que c’était « un milieu difficile à réguler ». « Il faut impérativement que l’on corrige le tir », a répondu Bruno Le Maire à toutes ces critiques, promettant une nouvelle rencontre avec les influenceurs dans six mois.

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