Rémunérer les fonctionnaires "au mérite": la CGT dénonce une proposition "pas entendable" d'Emmanuel Macron

Pas une révolution pour les fonctionnaires. Emmanuel Macron a répété ce mardi 16 janvier lors d'une conférence de presse l'envie de l'exécutif de rémunérer davantage les fonctionnaires "au mérite", reprenant ainsi les contours d'une réforme de la fonction publique évoqués par Stanislas Guerini en 2023.

"Le principal critère d'avancement et de rémunération devra être, à côté de l'ancienneté, le mérite. En tout cas davantage qu'aujourd'hui", a notamment déclaré Emmanuel Macron.

Une ligne politique dénoncée par Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. "Ce n'est pas entendable", lance-t-elle au micro de BFMTV.

Le pouvoir d'achat des fonctionnaires "ne cesse de s'effondrer"

"Ça voudrait dire que des agents de la fonction publique ne seraient pas méritants", souligne la syndicaliste, qui rappelle que la CGT et d'autres organisations réclament "depuis des années et des années plus de moyens et plus d'effectifs pour répondre aux besoins de la population".

"Quel que soit le secteur de la fonction publique, nous n'avons pas les moyens nécessaires pour remplir nos missions correctement", dénonce Céline Verzeletti.

Quant à la question des salaires, la syndicaliste affirme que le pouvoir d'achat des fonctionnaires "ne cesse de s'effondrer", notamment à cause de l'inflation et des revalorisations salariales des dernières années jugées insuffisantes.

Une rémunération "au mérite" n'est donc "pas entendable" pour Céline Verzeletti et la CGT.

En septembre 2023, Stanislas Guerini, alors ministre de la Fonction publique, assurait que la réforme visera à "mieux récompenser le mérite des agents, encourager et faciliter la mobilité dans la fonction publique et mettre les compétences au cœur du parcours".

Article original publié sur BFMTV.com