Stanislas Guerini promet une nouvelle loi pour réformer la fonction publique
Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a annoncé ce vendredi travailler à un projet de loi pour réformer à nouveau la fonction publique, qui pourrait permettre d'introduire davantage d'intéressement dans la rémunération des fonctionnaires.
"Je porterai un projet de loi autour de quelques principes essentiels", a-t-il dit lors de son discours de rentrée à l'Institut régional d'administration (IRA) de Lyon.
Il visera à "mieux récompenser le mérite des agents, encourager et faciliter la mobilité dans la fonction publique et mettre les compétences au coeur du parcours", a-t-il détaillé. Le ministre de la Fonction publique n'a en revanche pas précisé le calendrier envisagé.
"Fluidifier" les parcours profesionnels
La dernière grande loi de réforme de la fonction publique, portée par l'actuel ministre du Travail Olivier Dussopt, date de 2019. Dénoncée par les syndicats, elle avait facilité le recours aux agents contractuels dans le secteur public et posé les bases de la réforme de la haute fonction publique.
Le projet de loi annoncé ce vendredi pourrait être l'occasion d'introduire une plus grande dose d'intéressement dans la rémunération des 5,7 millions d'agents publics. Stanislas Guerini compte aussi s'en servir pour "fluidifier" les parcours professionnels, en assouplissant le système de promotion des agents publics et en encourageant leur passage d'un versant (hospitalier, territorial ou étatique) de la fonction publique à un autre.
Plan de protection des agents publics
Dans son discours à Lyon, Stanislas Guerini a égalemment annoncé le déploiement "dans les prochaines semaines" d'un plan de protection des agents publics, à la suite des émeutes du début de l'été consécutives à la mort du jeune Nahel.
"La première des choses que l'employeur public doit à ses agents, c'est la protection physique", a-t-il déclaré.
"C'est pourquoi nous déploierons dans les prochaines semaines un plan de protection ambitieux pour améliorer la protection physique des agents publics".
Le gouvernement prévoit concrètement de "renforcer la protection fonctionnelle" (assurée par l'employeur public, NDLR) à des agents victimes de menaces ou d'agressions, de muscler les dispositifs d'alerte et d'améliorer l'accompagnement des agents. Une piste à l'étude consisterait ainsi à faciliter le dépôt de plaintes par l'administration au nom d'agents touchés par des violences.