Réforme des retraites : des enseignants en colère à Nîmes

Une poignée de manifestants se sont réunis devant la préfecture à Nîmes.  - Credit:Henri Frasque
Une poignée de manifestants se sont réunis devant la préfecture à Nîmes. - Credit:Henri Frasque

Devant la grille de la préfecture du Gard, lundi soir, à Nîmes, pas de feux de poubelles, pas de slogans rageurs, et aucun policier en vue. Mais une petite manifestation silencieuse et spontanée, d'une vingtaine de personnes, presque toutes enseignantes. Aucun mot d'ordre de leurs syndicats respectifs. Mais pour eux, c'était une évidence : il fallait être là, ensemble, ce soir, devant ce symbole de l'État. « Si la motion de censure était passée, on l'aurait fêtée », sourit Thomas Santucci, 46 ans, professeur de sciences physiques en collège, qui porte un drapeau de la FSU. « Et en cas de défaite, il fallait montrer que la mobilisation ne s'arrêtera pas. »

Plusieurs disent leur déception de voir la motion rejetée, à neuf voix près. Emmanuelle*, 50 ans, professeur des écoles adhérente de Force ouvrière, avoue ne pas y avoir cru. Une poignée de manifestants seulement, dans une ville de 160 000 habitants ? « C'est un peu comme les rats. En sous-sol, tout le monde est avec nous ! Ma sœur est dans le privé, elle voudrait faire grève mais elle ne peut pas, son patron n'accepterait pas. » Enseignante depuis peu, Emmanuelle était auparavant agent immobilier. « Plus j'avance, moins je gagne ! Mais je ne me bats pas pour moi. J'ai des biens immobiliers, ma retraite est assurée. »

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