Réforme des retraites : pour ces cheminots, ce 7 mars « c’est le début de l’histoire »

À l'Assemblée générale de cheminots de la gare de Paris Gare de Lyon, les grévistes voient dans la grève reconductible « le début de l’histoire ».

GRÈVE - C’est aujourd’hui que ça commence vraiment. Ce mardi 7 mars, des cheminots des syndicats CGT, UNSA et Sud-Rail de la gare de Lyon se sont donné rendez-vous pour une assemblée générale qui a - sans peine - voté la reconductibilité du mouvement contre la réforme des retraites.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, beaucoup voient dans cette date le « vrai » lancement de la mobilisation, sans pour autant minimiser les cinq jours de grève qui se sont étalés sur les mois de janvier et février.

« C’est le début du tordage de bras ! »

« On a eu l’échauffement avant avec quelques petites journées de manif, et là, c’est le vrai début », s’enthousiasme Mélina Janvrin, agente en gare et membre de la CGT. « Le 7 mars, c’est le début du tordage de bras ! », ajoute Daniel Teirlynck, contrôleur de train et délégué syndical Unsa-Ferroviaire.

Alors que le mouvement a été reconduit en fin d’assemblée générale à 127 voix pour, 0 contre, les cheminots assument leur choix. « On savait que sur une contre-réforme des retraites de cette ampleur-là, ça n’allait pas être des mouvements de 24 heures qui allaient faire plier le gouvernement, affirme Rénald Szpitalnik, conducteur de TGV, syndiqué chez SUD-Rail. « La France à l’arrêt, c’est pas nous qui le demandons, c’est le gouvernement qui le met en place ! », s’indigne Mélina Janvrin.

Si la durée de la mobilisation reste incertaine, la motivation de ces cheminots reste intacte. « Perdre quelques jours ou quelques semaines pour gagner deux ans de vie, deux ans de vie à la retraite plutôt que deux ans de travail à souffrir, le jeu en vaut la chandelle », estime Daniel Teirlynck.

Ce 7 mars, les premiers chiffres compilés à la mi-journée par Le HuffPost laissent entrevoir une forte mobilisation. « On est un cran au-dessus », a d’ailleurs reconnu dès le début de journée sur franceinfo le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. En fin d’après-midi, son syndicat annonçait 700 000 manifestants à Paris.

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