"Qu'il soit condamné s'il est coupable": Josiane Balasko revient sur les accusations contre Gérard Depardieu

L'actrice, qui a tenu l'affiche avec Gérard Depardieu à la fin des années 1980, assure ne pas avoir remarqué d'agissements déplacés de l'acteur lorsqu'elle a travaillé avec lui.

Une prise de parole sans ambages. Réputée pour son franc-parler, l'actrice Josiane Balasko est revenue sur l'affaire Depardieu dans les colonnes de l'hebdomadaire Paris Match ce jeudi 18 janvier. L'acteur, mis en examen pour viol et agression sexuelle, est encore plus dans la tourmente après la diffusion, dans l'émission "Complément d'enquête", d'un extrait le montrant en train de tenir des propos obscène et vulgaires ai sujet d'une fillette nord-coréenne.

Dans un premier temps, l'actrice a tenu à dissiper tout malentendu. "J'ai vu sur les réseaux sociaux que certains ont compris que je le défendais", dit celle qui a partagé l'affiche avec Depardieu dans Trop belle pour toi, film de Bertrand Blier sorti en 1989, et qui assure n'avoir rien remarqué des agissements potentiels de l'acteur.

"J'ai juste dit que le mec que j'ai connu n'était pas celui dont on parle aujourd'hui. Après, soyons clairs: un prédateur sexuel préfère toujours s'attaquer à des victimes fragiles ou sans défense. Je pense que porter plainte est pour ces femmes un acte raisonné et fort", souligne-t-elle.

"Je n'ai rien vu"

De son point de vue, Josiane Balasko l'assure, elle ne peut pas "entrer dans un tribunal quelconque" et dénoncer des faits.

"Je dirais: 'Monsieur le président, j'ai rien vu.' Peut-être que la personne qu'il était il y a trente ans n'est pas la même que celui qu'on a pu découvrir dans les extraits diffusés récemment. En les voyant, je me suis dit: 'Qui est-ce?'", ajoute celle qui ne "pas aller signer une quelconque pétition."

Sur le fond de l'affaire, l'actrice estime que pour l'heure, "une partie du cinéma s'oppose à une autre sur quelqu'un dont je n'ai rien à foutre. Qu'il soit condamné s'il est coupable", martèle-t-elle.

Selon elle, cette affaire "est un écran de fumée pour masquer le reste. Il y a des problèmes autres que celui de Gérard Depardieu".

"Et quand je vois ce tribunal médiatique et la folie des réseaux sociaux, je me demande parfois ce qu'il serait arrivé si Internet avait existé pendant l'Occupation...", dénonce-t-elle finalement.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - La Minute de Gérard Depardieu