Quels souvenirs de vacances ramène t-on dans ses bagages ?

53 % des Français rapportent des gadgets dans leur valise (mugs, portes-clés…)40 % des vêtements typiques34 % des produits de gastronomie27 % des spiritueux (cognac, liqueurs…)

3 questions à Véronique Dassié, anthropologue et chargée de recherches au CNRS, auteure de Objets d’affection. Une ethnologie de l’intime (éd. du CTHS, 2010) :

Pourquoi achète-t-on des souvenirs ?

Véronique Dassié : Afin de garder une trace de ce que l’on a fait et de qui nous sommes. Chacun choisit des objets symboliques de l’endroit visité par rapport à sa propre vision exotique de la destination : une tour Eiffel pour Paris, une pyramide pour l’Egypte… L’objet-souvenir nous permet de revivre et de conserver cette expérience pour nous, mais il constitue aussi une preuve vis-à-vis des autres. C’est également un marqueur social. Les classes aisées ont, par exemple, souvent un regard négatif sur certains objets jugés kitsch (boule à neige…) et plébiscitent des souvenirs dont la signification culturelle n’est connue que d’un cercle restreint de pairs.

Que disent-ils de nous ?

Ils dessinent notre autoportrait. Plus notre vie est incertaine, plus on s’accroche aux souvenirs. Ces objets nous aident à définir notre identité. Et le fait qu’ils soient matériels permet de les voir, de les toucher, et finalement de se rassurer : « J’existe, puisque je ressens ce que cet objet peut me dire de moi. » De plus, cet autoportrait se réactualise chaque fois que l’on se sépare d’un souvenir ou que l’on en ajoute un.

Pourquoi (...)

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