Quels sont les animaux les plus menacés par le réchauffement climatique ?

En raison de la fonte des glaces, l'ours polaire est fortement menacé par le réchauffement climatique.

Le réchauffement climatique exerce un impact terrible pour sur notre planète à l'égard du monde animal et végétal. De nombreuses espèces d'animaux sont en voie de disparition. Tour d'horizon.

Ce n'est un secret pour personne, ou presque, le réchauffement climatique fait beaucoup de mal à notre planète. S'il menace les êtres humains et la planète en elle-même, il menace également les animaux qui luttent pour s'adapter aux nouvelles conditions climatiques, et cela ne risque pas de s'arranger avec le temps. En 2020, un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF), nommé Rapport planète vivante, indiquait qu'entre 1970 et 2016, la taille moyenne des populations de vertébrés sauvages a décliné de 68%. "Autrement dit, en moins d'un demi siècle, les effectifs de plus de 20 000 populations de mammifères, d'oiseaux, d'amphibiens, de reptiles et de poissons ont chuté des deux tiers", alertait le rapport qui met en cause "la destruction de l'environnement."

Au cours des 500 dernières millions d'années sur Terre, la vie sur Terre a presque totalement disparu à 5 reprises, à cause d'événements majeurs comme une météorite, une intense période glaciaire ou encore le réveil de volcans. Ces événements sont communément appelés les 5 extinctions massives. Selon certains scientifiques, la sixième extinction de masse pourrait bien avoir débuté sauf que cette fois-ci, elle serait uniquement due aux activités humaines et seuls les humains peuvent changer le court des choses. De nombreux animaux ont en effet du mal à s'adapter à ces nouvelles conditions qui pourraient les faire disparaître très prochainement. Selon une étude publiée en juin 2013 dans la revue Science Advances, le taux d'extinction des espèces pourrait être 100 fois plus élevé que lors des précédentes extinctions massives.

L'ours polaire

Il est connu pour être l'une des premières victimes du réchauffement climatique. La banquise arctique est vitale pour l'ours polaire et elle disparaît peu à peu. Elle se reforme de plus en plus tard l'automne et fond de plus en plus tôt au printemps, ce qui pose problème pour l'approvisionnement de l'animal. Sans banquise, les ours polaires ne peuvent plus chasser les phoques, leurs proies privilégiées. Classé sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), l'ours polaire pourrait disparaître avant la fin du siècle.

Reuters
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L'orang-outan

Ce mammifère aux poils roux et aux bras très longs est en voie d'extinction. L'orang-outan vit dans la forêt tropicale et se nourrit essentiellement de fruits. À cause du réchauffement climatique et du manque de pluie, les fruits manquent d'eau et les incendies sont de plus en plus fréquents dans les forêts tropicales, ce qui les oblige à migrer. Ces mammifères qui passent la majeure partie de leur temps dans les arbres sont également très affectés par la déforestation.

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Le manchot Adélie

En raison du réchauffement de l'Antarctique, le manchot Adélie est grandement menacé. Tout comme les ours polaires, la banquise leur manque tout comme le krill, ce petit crustacé qui les nourrit. Seul problème, le krill vit en dessous de la calotte glacière, où il s'abrite et se nourrit d'algues, et souffre également du manque de banquise. De plus, cette petite crevette est convoitée par les chalutiers car elle entre dans la composition de compléments alimentaires et de produits pharmaceutiques. La fonte des glaces permet également aux prédateurs tels que le léopard de mer de chasser le manchot Adélie plus facilement.

AFP via Getty Images
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Le koala

Alors qu'ils étaient encore 10 millions il y a 200 ans, les koala ne seraient plus que 43 000 sur notre planète aujourd'hui. Ce petit marsupial qui ne vit qu'en Australie est donc classé comme espèce vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Dans un premier temps chassés pour leur fourrure (jusqu'en 1930), c'est désormais l'urbanisation qui leur porte le plus préjudice et qui va prochainement provoquer leur extinction. La déforestation massive en Australie les prive à la fois de leur habitat et de nourriture.

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Le saumon

Selon une récente étude du WWF en partenariat avec l'ASF (Atlantic Salmon Federation), les stocks de saumons ont chuté de 75% lors des 20 dernières années. En plus du changement climatique, la surpêche est également responsable de ce déclin. Pour faire face à une demande très forte chaque jour, le saumon étant l'une des espèces les plus consommées au monde, d'innombrables tonnes de saumons sont prélevées dans la mer à un rythme bien trop important. De plus, le dérèglement climatique affecterait les saumons car une précocité ou un retard de migration nuit à la reproduction de l'espèce et donc à sa survie.

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Les tortues de mer

Malgré des centaines d'espèces différentes à travers le monde, les tortues de mer font partie des animaux marins les plus affectés par le réchauffement climatique. La cause principale est la montée des eaux qui réduit considérablement les surfaces des plages et qui prive donc les tortues d'un endroit où pondre leurs œufs. De plus, avec des sables de plus en plus chauds, de nombreux œufs ne parviennent pas à maturité.

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L'ili pika

Découvert en 1993 dans les montagnes au nord-ouest de la Chine, l'ili pika est un animal très peu connu car il s'agit de l'une des espèces les plus rares du monde mais surtout l'une des plus menacées. Ce mammifère d'une vingtaine de centimètres ressemblant à un lapin et ayant par la même occasion inspiré le célèbre Pokémon Pikachu, souffre de la hausse des températures qui le pousse à quitter son habitat. Selon une estimation faite par Li Weidong, l'homme qui a découvert ce petit rongeur en 1983, on dénombrait environ 2000 individus en 2005 contre 2900 au début des années 1990. Désormais, ils seraient moins de 1000. Cité par Le Monde, Li Weidong estime que la fonte des neiges a poussé l'animal vivre aux alentours de 4000 mètres, quand on le trouvait 1 000 mètres plus bas dans les années 1980.

Le béluga

Ce grand cétacé blanc, qui peut mesurer jusqu'à 5,5 mètres, affectionne l'océan Arctique et préfère les eaux froides. C'est donc très logiquement qu'il est sensible au réchauffement des eaux. La pollution, la diminution des ressources alimentaires, le dérangement par les humains et la dégradation de l'habitat sont considérés comme les menaces principales au rétablissement de cette population qui ne cesse de décroître malgré son inclusion à la liste des espèces menacées en 2005.

Getty Images/iStockphoto
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