Quels livres choisir pour préparer son séjour à Berlin ?

Quand on pense au Berlin d’aujourd’hui, on pense aux restes du Mur, aux Stolpersteine, ces rectangles dorés qui portent les noms des victimes du nazisme, et de façon bien moins douloureuse, aux innombrables cafés et restaurants qui ne désemplissent pas et donnent aux voyageurs un sentiment de liberté inégalé. Depuis 1989, les artistes y ont élu domicile et parmi eux de nombreux écrivains germanophones venus d’Autriche et de Suisse. “D’une certaine façon, Berlin s’est relevé de son passé tragique et est devenu un endroit où il fait bon vivre”, selon les mots du romancier et essayiste Daniel Kehlmann, qui partage dans les pages du New York Times la liste de ses œuvres préférées sur la capitale allemande.

Pour découvrir la ville avant de s’y rendre :

  • Berlin Alexanderplatz, d’Alfred Döblin (éditions Gallimard, 1981), est sa première recommandation, un grand classique moderniste. Il permet d’apprendre à connaître Berlin avant même de s’y rendre.

Vous pouvez ensuite voyager à travers le temps avec la suite de sa sélection, à emporter dans vos bagages pour l’Allemagne :

  • Mémoires pour servir à la vie de M. de Voltaire (éditions Flammarion, 1785), écrit par Voltaire, permet de découvrir les alentours de Berlin au XVIIIe siècle en allant dans la ville de Potsdam, située à une heure de la capitale.

  • La Jeune Fille en soie artificielle, d’Irmgard Keun (éditions France Loisirs-Balland, 1982), permet de se plonger dans le Berlin du début du XXe siècle. La voix irrévérencieuse et pleine d’humour de la jeune narratrice vous accompagnera dans cette traversée.

  • Le Don, de Vladimir Nabokov (éditions Gallimard, 1992), raconte le quotidien de la communauté russe réfugiée à Berlin après la révolution de 1917. Un sujet qui résonne avec l’actualité, la crise des réfugiés et la guerre en Ukraine.

  • Seul dans Berlin, de Hans Fallada (éditions Gallimard, 2004), se déroule dans l’Allemagne nazie racontée par un témoin direct, l’écrivain, qui a vécu à cette époque. “Il vous donnera des cauchemars, mais aussi une idée de ce à quoi ressemblait vraiment cette période”, explique Daniel Kehlmann.

  • Am kürzeren Ende der Sonnenallee, de Thomas Brussig, publié en 1999 (inédit en français), si vous lisez l’allemand. Une traduction en anglais est prévue pour 2023. “L’un des meilleurs romans satyriques décrivant la vie dans l’est de Berlin à la fin des années 1970”, nous dit Daniel Kehlmann.

  • Herr Lehmann, de Sven Regener (éditions Seuil, 2004), décrit avec beaucoup d’humour la ville à l’époque de la réunification.

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