Les personnes "fragiles" auraient besoin d'une quantité de vitamine D bien plus grande

Une dose de vitamine D cinq fois supérieure à la quantité actuellement recommandée pour les personnes âgées serait nécessaire pour ralentir le développement de la fragilité, selon une étude menée sur des souris.

De nombreuses études l’ont déjà prouvé, la vitamine D est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Bonne pour les os, alliée des ongles, les cheveux, la peau, elle aide également à combattre la dépression et la fatigue chronique.

Mais elle a surtout la capacité de stimuler le système immunitaire notamment contre les infections respiratoires. Une récente étude, publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, a d’ailleurs montré que pas moins de 82% personnes touchées par le covid-19 présentaient des niveaux inhabituellement bas de vitamine D.

Les personnes de plus de 70 ans présentent généralement une carence en vitamine D, ce qui les rend vulnérables aux attaques extérieures. Les chercheurs rappellent qu’une personne est considérée comme “fragile” si elle présente au moins trois des cinq caractéristiques suivantes : perte de poids inattendue, faible force de préhension, un épuisement autodéclaré, des faibles niveaux d’activité physique et une vitesse de marche lente.

Diminution des capacités physiques

Une étude menée chez la souris suggère qu’une dose de vitamine D cinq fois supérieure à la quantité actuellement recommandée pour les personnes âgées pourrait ralentir le développement de la fragilité. “Nous avons constaté que chez les souris âgées, de faibles niveaux de vitamine D entraînaient une diminution des capacités physiques, telles qu’une réduction de la force de préhension et de l’endurance et qu’elles commençaient à se développer dès un mois après la réduction de l’apport en vitamine D”, rapporte l’auteur principal de l’étude, Kenneth L. Seldeen, Ph.D.

“Nous avons également constaté que de faibles niveaux de vitamine D étaient associés à une baisse de l’équilibre et de la coordination”. Un constat qui permet aux chercheurs d’établir une comparaison avec les hommes : “Des études humaines ont montré que de faibles niveaux de vitamine D sont associés à un risque plus élevé de chutes, en particulier chez les personnes âgées fragiles”.

D’autres études nécessaires

Mais alors quelle est la quantité nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme ? La National Academy of Medicine recommande un apport quotidien de 600 unités internationales (UI) pour les adultes âgés de 19 à 70 ans et de 800 UI par jour pour les personnes âgées de 70 ans et plus. Un apport très largement insuffisant selon un groupe les chercheurs. “Pour ralentir la progression de la fragilité, il fallait en fait des quantités plus importantes de vitamine D que ce qui est actuellement considéré comme suffisant pour un être humain”, explique Kenneth L? Seldeen, Ph.D.

D’autres études devront être menées, notamment chez les humains, pour infirmer ou confirmer ces résultats.

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