Quatennens a voulu « faire preuve d’exemplarité en disant la vérité », selon son avocate

Adrien Quatennens a voulu « faire preuve d’exemplarité en disant la vérité », selon son avocate Jade Dousselin
BERTRAND GUAY / AFP Adrien Quatennens a voulu « faire preuve d’exemplarité en disant la vérité », selon son avocate Jade Dousselin

BERTRAND GUAY / AFP

Adrien Quatennens a voulu « faire preuve d’exemplarité en disant la vérité », selon son avocate Jade Dousselin

POLITIQUE - Opération déminage. Invitée du plateau de BFMTV ce lundi 20 septembre, l’avocate d’Adrien Quatennens s’est attachée à expliquer la démarche du député du Nord, lequel a avoué, dimanche, avoir commis des violences sur son épouse, à commencer par une gifle.

« Il a voulu faire preuve d’exemplarité en disant la vérité, ce qu’il demande aux autres », avance ainsi Jade Dousselin, l’avocate qui défend habituellement Jean-Luc Mélenchon, sans vouloir « minimiser » l’affaire. Pour elle, une gifle est « inacceptable, inentendable, jamais justifiée » quel que soit le contexte, mais ce geste ne « définit pas » Adrien Quatennens. « Il le regrette, mais ce n’est pas qui il est », estime-t-elle, après deux jours d’intenses polémiques, au sein même du camp insoumis.

« Monsieur Quatennens a le droit à la défense. Il n’y a pas de minimisation de ce geste puisqu’il l’a avoué et qu’il le dit, ce geste est incorrect, anormal… », explique l’avocate, pour qui, malgré cela, la définition désormais faite de l’élu nordiste, dépeint comme un homme violent avec sa compagne, ne lui « correspond pas » à la lumière de « treize ans de vie commune ».

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Jade Dousselin va même plus loin. Elle insinue, au cours de son interview, que l’affaire n’est pas aussi simple que sa présentation actuelle dans les médias. « Entre la condamnation d’un geste et la condamnation d’un homme il y a tout un dossier derrière cela », explique l’avocate, en insistant sur ce distinguo. Et de préciser : « Monsieur Quatennens aura des choses à dire, à expliquer. Le scénario tel qu’il est écrit aujourd’hui, d’un homme violent à la suite d’un divorce, n’est pas la réalité. »

Quatennens n’utilisera pas son immunité

C’est pourquoi l’élu nordiste compte bien se défendre, ou s’expliquer. Le trentenaire, souvent désigné comme un potentiel successeur de Jean-Luc Mélenchon, avant les derniers développements, ne prévoit pas d’utiliser son immunité parlementaire dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet de Lille, indique son avocate. Il pourra donc répondre aux enquêteurs, comme il indiquait le souhaiter dans son long communiqué publié dimanche. Reste à savoir sous quel régime.

En attendant le terrain judiciaire, la sphère politique continue de s’agiter. Pour les Insoumis, plus embarrassés que jamais, cette affaire s’ajoute, cette année, à l’enquête pour agressions sexuelles à l’encontre du président de la commission des Finances Éric Coquerel, et à l’annulation de l’investiture législative de Taha Bouhafs pour des soupçons de violences sexuelles.

Dans ce contexte, la position d’Adrien Quatennens est-elle tenable ? Plusieurs voix s’élèvent désormais pour que le député se mette en retrait « de tout. » L’écologiste Sandrine Rousseau, par exemple, lui demande de quitter « le groupe LFI à l’Assemblée » quand sa collègue chez EELV Raphaëlle Rémy-Leleu estime qu’il ne peut pas continuer à être un « représentant de la nation. »

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