Le Quartier rouge d'Amsterdam risque d'être délocalisé

Vive polémique à Amsterdam où le projet de délocaliser en banlieue le Quartier rouge rencontre de multiples oppositions.

La bourgmestre Femke Halsema rêve de débarrasser le centre-ville des cabines à l'amour tarifé.

Un "centre érotique" est envisagé, mais sur place les habitants craignent pour leur tranquillité.

Stan Czerske, Amstellodamois :"Nous sommes opposés à un méga bordel parce que nous vivons dans une zone résidentielle et que nous ne voulons pas de nuisances. Nous avons des écoles dans le quartier, de très jeunes enfants et nous ne voulons pas de touristes comme ceux du Red Light District".

Femke Halsema , bourgmestre d'Amsterdam : "C'est vraiment difficile de satisfaire tout le monde sur ce sujet. Il y aura toujours des protestations. Il y aura toujours des résistances quelle que soit la solution que nous choisirons".

Les premières intéressées appellent à "Sauvez le Quartier rouge", elles assurent que les déplacer nuirait à leur gagne-pain et à leur sécurité.

"Michelle", travailleuse du sexe : "Je suis personnellement blessée que le maire dise que nous ne sommes qu'une attraction touristique et que les gens viennent dans le Quartier rouge se moquer de nous et nous humilier, ce n'est tout simplement pas vrai."

Trois sites de banlieue sont envisagés pour délocaliser le Quartier rouge.

Deux des sites sont dans le sud d'Amsterdam, à proximité immédiate du nouveau siège de l'Agence européenne des médicaments.

L'organisme européen a lui aussi exprimé sa ferme opposition à l'idée d'un "centre érotique" à côté de ses bureaux.