Qu’est-il reproché à Alexander Zverev, dont le procès pour violences conjugales se déroule en plein Roland Garros?

Alors qu’il défie l'Australien Alex De Minaur ce mercredi en quart de finale de Roland-Garros, Alexander Zverev suit à distance son procès en appel pour violences conjugales contre son ancienne petite amie. Il rejette toutes les accusations en bloc depuis le début de l’affaire.

Inébranlable Alexander Zverev, sur le court et en dehors. Tombeur de Rafael Nadal au premier tour de Roland-Garros puis de David Goffin au deuxième, il s’en est ensuite sorti en cinq sets lors des deux matchs suivants contre Tallon Griekspoor et Holger Rune avant de défier l’Australien Alex De Minaur, ce mercredi en quarts de finale. Le tout au cœur d’une actualité extra-sportive bien chargée. Depuis vendredi, le n°4 mondial suit à distance son procès en appel pour violences conjugales, à Berlin.

Sa présence sur place n’est pas exigée mais le sujet l’accompagne Porte d’Auteuil. Sans que cela ne semble l’ébranler publiquement. S’il a refusé de répondre à une question sur le sujet vendredi, le jour de l’ouverture du procès, il avait exprimé sa grande confiance avant le début du tournoi. "Il n'y a absolument aucune chance que je perde ce procès. C'est pourquoi je peux continuer à jouer sereinement et je crois que mes résultats le montrent", avait-il lancé.

L’Allemand ne dévie pas de son axe de défense: il rejette toutes les accusations depuis le début. Il conteste un jugement de première instance, qui lui a infligé en octobre 2023 une amende de 450.000 euros pour "coups et blessures" contre son ancienne compagne, Brenda Patea. Il lui est reproché d'avoir, en mai 2020 à Berlin, "maltraité physiquement une femme (Brenda Patea) dans le cadre d'une dispute et d'avoir porté atteinte à sa santé", selon le tribunal.

"Ce sont des conneries", avait-il réagi à l’énoncé de la décision de première instance alors qu’il était engagé au Masters 1000 de Paris. "N'importe qui avec un QI un tant soit peu correct comprendra la situation. Je ne vais pas commenter davantage parce qu'il va y avoir une procédure."

Avant le procès en appel, qui s’étendra sur sept dates jusqu’à la mi-juillet, son avocat Alfred Dierlamm avait dénoncé des "allégations peu fiables et contradictoires". Il faisait allusion à une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par Brenda Patea quelques jours après l'agression présumée, où on les voit tous les deux.

"Il n'y a aucun signe de discorde entre eux ni aucun signe de blessure au cou", a-t-il ajouté.

Une ligne de défense maintenue lors du premier jour du procès, vendredi dernier. "Les accusations doivent être considérées dans le contexte du litige sur la garde et la pension alimentaire de leur fille. Or, les photos, les vidéos et les témoignages prouvent qu'elles sont totalement infondées." Michael Nitschke, l'avocat de Patea, l’a accusé de vouloir décrédibiliser sa cliente. "J'ai confiance dans le système judiciaire allemand", avait insisté Zverev avant Roland-Garros. "Je crois en la vérité. Je sais ce que j'ai fait et ce que je n'ai pas fait."

Ce n’est pas la première fois que Zverev fait face à ce genre d’accusation. En janvier 2023, faute de preuves suffisantes, l'ATP avait clos une enquête distincte le visant sur des accusations de violences domestiques émanant d'une autre ex-compagne, Olga Sharypova.

Article original publié sur RMC Sport