Qu’est-ce que l’opération « Wuambushu » à Mayotte

Le bidonville Talus 2, à Majicavo, doit être détruit.    - Credit:MORGAN FACHE / AFP
Le bidonville Talus 2, à Majicavo, doit être détruit. - Credit:MORGAN FACHE / AFP

Quelque 1 800 policiers et gendarmes, dont des centaines de renforts de métropole, sont mobilisés à Mayotte, île française située dans l'océan Indien, pour déloger les immigrés illégaux des « bangas », des bidonvilles insalubres, et les expulser vers Anjouan, l'île comorienne la plus proche située à 70 km. C'est l'opération « Wuambushu » (« reprise » en mahorais). L'objectif du gouvernement est également de lutter contre la délinquance qui sévit dans le 101e département français.

La première opération d'expulsion doit avoir lieu mardi 25 avril. Aucune date de fin n'a été communiquée.

À LIRE AUSSIMayotte, un cauchemar français « Sur l'île de Mayotte, on estime à 30 % l'habitat en tôle, illégal, construit sans autorisation ni titre, insalubre et à ce titre dangereux, surtout dans la mangrove ou les pentes, et susceptible de partir au moment de la saison de pluie », a expliqué Psylvia Dewas, chargée de projet sur l'habitat insalubre à la préfecture de Mayotte et coordinatrice des opérations de relogement. Elle chiffre à 100 000 personnes la population des bidonvilles sur l'île.

D'après l'Insee, à Mayotte, près de la moitié de la population vivant à Mayotte ne possède pas la nationalité française, bien qu'un tiers soit né sur l'île. En 2022, 25 380 personnes ont été reconduites à la frontière par les autorités.