Pyrénées-Atlantiques: 43 nouvelles plaintes pour viols et agressions d'anciens élèves d'un institut catholique
"Le dossier va s'épaissir au fil des mois et des années". Les anciens élèves du collège-lycée catholique Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) dénoncent au compte-goutte des agressions, agressions sexuelles ou viols qu'ils auraient subies entre les années 1970 et la fin des années 1990.
Au total, 76 plaintes ont été récoltées, dont 43 nouvelles ce mardi 23 avril, selon Sud Ouest. "Ces plaintes vont être transmises à la gendarmerie déjà chargée des investigations", confirme Rodolphe Jarry auprès du Parisien, le procureur de la République de Pau, qui avait ouvert une enquête préliminaire après la première vague de plaintes.
Alain Esquerre, un ancien pensionnaire de l'établissement, s'est occupé de centraliser les dénonciations. "J'attends encore des plaintes. On n'est pas du tout en haut de la vague. Je pense que le dossier va s'épaissir au fil des mois et des années", estime celui qui aurait été lui-même victime de violences.
"Il nous tripottait"
Le quotidien Sud-Ouest a recueilli le témoignage de Jean-Marie Delbos, 77 ans, l'un des anciens pensionnaires de l'établissement. Il pointe du doigt les agressions subies par le père Henri Lamasse, dont tout le monde avait "une peur incontrôlée".
"La nuit, il se déplaçait avec sa soutane ouverte. Il nous tripotait et nous faisait des fellations", se souvient le Béarnais.
Comme l'a expliqué le vicaire régional au média, l'homme mis en cause est actuellement dans un Ehpad et bénéficie de "soins appropriés". Aujourd'hui, "il n'exerce plus aucun ministère".
Contacté par BFMTV en février, l'établissement avait assuré avoir agi pour éviter que de tels événements ne viennent à se reproduire. " Je ne peux qu'être plein de compassion pour ces personnes et leur vécu d'il y a 35 ans. Cependant, notre structure est actuellement dans une autre dynamique avec un accompagnement et le respect de la personne au cœur du projet", expliquait la direction.