PSG: des maires fustigent le projet de stade à Saint-Quentin-en-Yvelines porté par le Qatar, qui aurait une "proximité avec les pires groupes terroristes"

Un nouvel obstacle pour le Paris Saint-Germain. Quatre maires de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines ont publié mercredi 31 janvier un communiqué de presse pour s'opposer au projet du club de la capitale - frustré de ne pas pouvoir acheter le Parc des Princes - de construire un stade à Montigny-le-Bretonneux. "Nous dénonçons le climat d'opacité qui règne autour de ce projet, dont personne ne semble avoir pris la peine de mesurer les impacts sur notre territoire et ses habitants", écrivent les élus, qui réclament "discussions ouvertes et transparentes" ainsi que "des études d'impact indépendantes".

Didier Fischer (maire de Coignières, sans étiquette), Bertrand Houillon (Magny-les-Hameaux, Génération.s), François Morton (Guyancourt, divers gauche) et Ali Rabeh (Trappes, Génération.s) sont les auteurs de ce communiqué.

Leur principal argument porte sur la préservation des "50 hectares de terres naturelles" sur lesquelles le nouveau stade est imaginé. "Espaces aujourd'hui utilisés pour l'agriculture locale que nous soutenons pleinement pour nourrir la population en circuit court (...) tout près d'une zone classée Natura 2000 abritant de nombreuses espèces protégées", alertent les élus.

Une attaque directe contre le Qatar et sa "proximité avec les pires groupes terroristes"

Le fait que le PSG puisse faire pression sur la mairie de Paris avec ce projet pose aussi problème aux maires: "Il semble très probable que le projet saint-quentinois du PSG est avant tout un lièvre que les propriétaires du club font courir pour peser dans leur négociation. (...) L'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines mérite mieux que d'être instrumentalisée".

Le dernier argument est le plus offensif. "Ce projet est porté par le Qatar, pays dont la stratégie de puissance et la proximité avec les pires groupes terroristes devraient appeler à tout le moins à la plus grande vigilance", jugent ces maires, en égratignant au passage Valérie Pécresse (présidente de la région Île-de-France) et Jean-Michel Fourgous (président de la communauté d'agglomération) pour leur "grande collusion".

Article original publié sur RMC Sport