PSG: "J'ai toujours été numéro 1", l'énorme coup de pression de Safonov sur Donnarumma

"Je ne suis pas prêt à m'asseoir sur le banc." Arrivé cet été avec un statut de numéro 1 bis au Paris Saint-Germain, le gardien russe Matvey Safonov (25 ans) n’a pas l’intention d’attendre sagement qu’on lui attribue un rôle de doublure la saison prochaine. La place de Gianluigi Donnarumma (25 ans lui aussi), qui brille actuellement à l'Euro, il entend bien aller la chercher. "Si vous êtes n°1 un jour, cela ne veut pas dire que vous le serez éternellement", prévient le gardien international russe (14 sélections) dans un long entretien accordé au journaliste Nobel Arustamyan qui l’a suivi lors de son voyage de Krasnodar à Paris. "Beaucoup de choses dépendent de moi. Il m’appartient de faire de mon mieux", pense Safonov.

"Les choses ne vont pas être faciles pour le n°1"

Le recrutement de Matvey Safonov répond à la volonté des dirigeants parisiens de concurrencer Gianluigi Donnarumma. Une stratégie épousée par l’entraîneur Luis Enrique qui a largement défendu ce principe pour les joueurs de champ la saison dernière. "Luis Campos ? Il ne m’a jamais dit que j’étais n°2", confirme Matvey Safonov, venu à Paris jouer la concurrence. "Je ne me vois pas comme un numéro deux. Je ne veux pas être un joueur remplaçant. S’ils font de moi un n°2, les choses ne vont pas être faciles pour le n°1. Je vais me mesurer à lui en permanence. Je n'ai jamais perdu de compétition. J'ai toujours été un gardien de but n°1. Pourquoi un gardien russe ne peut-il pas devenir l'un des meilleurs ? C'est un préjugé. Ils n'ont peut-être pas l'intention de faire de moi un gardien de but numéro un tout de suite, mais j’y crois."

Dans une interview pour RMC Sport, l’ancien joueur de Krasnodar (2015-2019) Charles Kaboré dressait le mois dernier un portrait élogieux de son ancien coéquipier: "C’est un bon gars et un très, très bon gardien", nous avait-il glissé, affirmant qu’il pourrait très rapidement "prétendre à être titulaire". Ses caractéristiques ? "Il prend beaucoup de risques au pied car à Krasnodar, on ressortait vraiment le ballon de derrière et lui sait le faire très bien. Il a de bonnes relances et même s’il y a parfois des risques à prendre, il les prenait car il est audacieux. A Krasnodar, notre jeu était beaucoup basé sur les sorties de balle et il s’affirmait dans ce domaine. Il prend les bons risques au bon moment. Il est aussi bon sur la ligne. Il est très fort. Il anticipe bien et il sait sortir car on défendait haut, on pressait haut."

Article original publié sur RMC Sport