PSG: amputé de la jambe droite, Bruno Rodriguez donnera le coup d'envoi face à Ajaccio

PSG: amputé de la jambe droite, Bruno Rodriguez donnera le coup d'envoi face à Ajaccio

Bruno Rodriguez tenait à marquer les esprits. Samedi à 21h, il foulera de nouveau la pelouse du Parc des Princes pour y donner le coup d'envoi de la rencontre entre le Paris Saint-Germain et Ajaccio. Le but ? Sensibiliser à son handicap, devenir un ambassadeur des personnes amputées comme lui, trop souvent invisibilisées voire négligées.

"J’ai demandé à fouler la pelouse du Parc qui est pour moi le plus beau stade de France avec ma prothèse car je veux sensibiliser les gens" a-t-il expliqué au Parisien. L’ancien joueur professionnel a porté les maillots de Paris et d’Ajaccio et bien qu’il soit mis à l’honneur samedi soir au Parc des Princes, les marques de soutiens se sont faites plutôt rares depuis son amputation de la jambe droite.

"J'ai un peu d'appréhension à revenir dans l'état dans lequel vous connaissez"

"Je sais qu’il y aura de l’émotion et pour être sincère, j’ai aussi un peu d’appréhension à revenir dans l’état que vous connaissez. En tout cas, je vais essayer de profiter de ce moment qui sera très important pour moi."

Joueur professionnel de 1992 à 2006, il n’a évolué qu’une demi saison au PSG. Pourtant, Rodriguez a toujours porté le club parisien dans son cœur, le seul à l’avoir soutenu et à prendre régulièrement de ses nouvelles. Pour pouvoir disputer le plus de match possible, il a usé, tout au long de sa carrière d’infiltrations dans le genou qui ont engendré une disparition de tout son cartilage. Après avoir souffert pendant plusieurs années, l’ancien buteur a pris la décision de se faire amputer l’année dernière.

Aujourd’hui, c’est avec un peu d’amertume qu’il parle du monde du football : "Je ne suis pas surpris du manque de solidarité du foot, a-t-il confié au journal Le Parisien. C’est un milieu inhumain, mais je m’y attendais. Pour moi, le foot, c’était les copains et le partage. Mais en pro, cela n’existe plus."

Mais il y a un nom qu’il retient : "J’ai juste quelques amis, comme Jimmy Algerino que je considère comme mon frère. Je dois dire que j’ai apprécié l’attitude d’un club où je ne suis pourtant pas resté longtemps (…) Cela ne semble pas grand-chose mais ce sera un vrai plaisir moi de refouler la pelouse du Parc même sur une seule jambe."

Article original publié sur RMC Sport