"Pseudo-élection", "ni libre ni équitable": les Occidentaux réagissent à la réélection de Vladimir Poutine
Une non-élection, pour les Occidentaux. Le nouveau sacre de Vladimir Poutine, vainqueur de la présidentielle avec 87% des voix dans un scrutin qui avait été calibré pour lui, a suscité des réactions unanimes dans le camp occidental.
Quelques minutes après l’annonce des premières estimations, le premier dirigeant à réagir, Volodymyr Zelensky, a tancé un président russe "ivre de pouvoir" qui "fait tout ce qu’il peut pour régner éternellement". Le président ukrainien a également dénoncé une élection "sans aucune légitimité".
Voisine de l'Ukraine, la Pologne lui a emboîté le pas en pointant une élection qui n’est "pas légale, libre et équitable", pointant le "contexte de répressions sévères" dans lequel le scrutin s'est déroulé.
Des élections "illégales" en territoire ukrainien
"Ce n’est pas à cela que ressemblent des élections libres et équitables", a renchéri sur X le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron. Le patron du Foreign office a aussi mis l’accent sur la "tenue illégale d'élections sur le territoire ukrainien" dans les régions de Kherson ou encore de Zaporijia.
Sur le même réseau, le ministère allemand des Affaires étrangères avait déjà expliqué dans l’après-midi que le résultat de l’élection ne "surprendra personne" et a dénoncé "une pseudo-élection".
Charles Michel, président du Conseil européen, avait pris de l'avance en félicitant, ironiquement, dès le 15 mars, "Vladimir Poutine pour sa victoire écrasante aux élections".
Outre-atlantique, les réactions ont pour l'heure été discrètes. "Ces élections sont à l'évidence ni libres ni équitables étant donné comment Vladimir Poutine a emprisonné ses opposants politiques et empêché les autres de se présenter contre lui", a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, cité par Reuters.
Les principaux chefs d'État et de gouvernement alliés de l'Ukraine, comme le Français Emmanuel Macron, l'Allemand Olaf Scholz, le Britannique Rishi Sunak ou l'Américain Joe Biden n'ont pas réagi ce dimanche.
Dans le camp russophile enfin, les agences de presse russes affirment sur Telegram que le président nicaraguayen, Daniel Ortega, et le président du Venezuela, Nicolás Maduro, ont félicité Vladimir Poutine pour sa victoire.