Projet “Ratatouille” : l’opération séduction d’Amazon en France

Le projet s’appelle “Ratatouille”, et il est censé faire aimer Amazon en France. Selon Bloomberg, le géant américain du commerce en ligne a développé tout un programme pour combattre le désamour qu’il rencontre dans l’Hexagone. Spots de publicité sur les chaînes de télévision locales, présence au Salon de l’agriculture à Paris, mise en avant des produits fabriqués en France commercialisés sur sa plateforme… La firme veut montrer qu’elle n’est pas seulement mondiale, mais qu’elle s’adapte aussi au marché local.

“Entamé il y a environ trois ans, le projet a pour objectif de ‘franciser’ Amazon”, rapporte le site américain. Dans ce cadre, rappelle Bloomberg, la plateforme a financé des études démontrant que son effet est neutre sur le commerce local, ou encore elle a acquis, pour la période 2021-2024, les droits de retransmission de la Ligue 1, le championnat français de football.

McDonald’s comme modèle

À Londres, The Daily Telegraph se penche aussi sur le projet qui a pris pour modèle un autre grand groupe américain. “La campagne ‘Ratatouille’ s’inspire en partie des efforts entrepris par McDonald’s dans les années 1990 pour améliorer son image en France en présentant des menus plus français, avec des produits comme la McBaguette, raconte le quotidien britannique. Mais l’entreprise avait fait face à des oppositions locales, entre autres une succession de grèves liées aux salaires de son personnel français.”

En effet, en France, Amazon se heurte à un accueil plus mitigé des consommateurs et des responsables politiques que dans d’autres pays européens. Déjà éprouvé par le prix unique du livre en France et des polémiques répétées sur les répercussions écologiques de la vente à distance ou sur les conditions de travail dans ses centres, il a dû suspendre certaines ventes non essentielles pendant le confinement. À partir d’octobre, il devra, comme les autres commerçants en ligne, facturer 3 euros minimum les frais de port pour les commandes de livres en dessous de 35 euros, afin de soutenir les librairies françaises.

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