Projet de loi sur la fin de vie : les députés se montrent plus permissifs que prévu
« Une grande belle loi républicaine. » Olivier Falorni, rapporteur général du texte sur la fin de vie, a salué le premier palier franchi pour ce projet de loi, approuvé à main levée en commission spéciale peu après minuit, vendredi. Alors que ce texte a suscité une semaine d'intenses débats, plusieurs verrous, prévus par le gouvernement pour proposer une « aide à mourir », ont été enlevés ou modifiés.
Fini le « moyen terme »
Point de discorde majeur entre les députés : l'un des critères d'accessibilité à cette « aide à mourir ». Dans le texte initial, il était prévu qu'un malade devait avoir son « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » pour prétendre y avoir accès. Plusieurs députés et médecins ont pointé la difficulté d'évaluation de ce qu'était le « moyen terme » et qui pourrait exclure certaines maladies.
Un terme plus large a donc été choisi, le patient doit désormais être « en phase avancée ou terminale ». Si les socialistes s'en sont félicités, estimant qu'un malade était en droit de « ne pas connaître les affres de la maladie, même si son pronostic vital n'est pas directement engagé », la pilule a eu plus de mal à passer du côté de la présidente de la commission, Agnès Firmin Le Bodo, pour qui cela ne représente pas « l'équilibre de la loi qui a été souhaitée ».
De son côté, la députée LR Annie Genevard a fait part de sa « sidération », tandis que la députée LFI Danielle Simonnet s'est réjouie d'une définition qui « place le patient au centre d [...] Lire la suite