"On a des progrès à faire": Rousseau promet de "lutter contre toutes les formes d'antisémitisme" mais alerte sur le RN

Sur BFMTV, la députée EELV de Paris affirme ce mercredi 12 juin qu'"il y a des progrès à faire sur les impensés de l'antisémitisme". Sandrine Rousseau rappelle aussi les racines antisémites du Rassemblement national.

Alors que débute la campagne des élections législatives, la gauche s'est unie autour du Front populaire à l'appel de François Ruffin. Mais cette alliance, construite autour de LFI, du PS, d'EELV et du PCF, a suscité des interrogations à droite et à l'extrême droite concernant l'engagement de la gauche dans la lutte contre l'antisémitisme.

"On a des progrès à faire", a reconnu sur BFMTV ce mercredi 12 juin Sandrine Rousseau. "Nous prenons l'engagement de lutter contre toutes les formes d’antisémitisme", disait plus tôt la députée écologiste de Paris.

"Il y a des progrès à faire sur les impensées de l'antisémitisme. Sur des réflexes de lutte de personnes qui ne se rendent pas compte de ce que ça renvoie aux personnes de culture ou de confession juive dans notre pays", explique Sandrine Rousseau.

La députée EELV était notamment interrogée sur les récents propos de Jean-Luc Mélenchon. Le leader de LFI a ainsi estimé il y a quelques jours dans une note de blog que "l'antisémitisme reste résiduel en France".

"Contrairement à ce que dit la propagande de l'officialité, l'antisémitisme reste résiduel en France. Il est, en tous cas, totalement absent des rassemblements populaires", écrivait l'ancien candidat à l'élection présidentielle.

Si elle reconnaît des "progrès à faire" à gauche, elle souligne aussi le risque de l'arrivée du Rassemblement national au pouvoir pour les personnes de confession juive. "Penser qu’il y aura moins d'antisémitisme avec le RN au pouvoir est au mieux naïf, au pire malhonnête. Et surtout dangereux", écrivait Sandrine Rousseau sur X dans la journée.

"Là, on est dans une situation d'une bascule vers quelque chose qui est historiquement fondé sur un rapport presque tribal antisémite à la communauté juive. Qu'est ce qu'on peut imaginer de pire?" alerte sur BFMTV la députée écologiste.

Sandrine Rousseau dit en outre être "très triste du fait que cette question de l'antisémitisme est devenue un élément de langage de l'extrême droite".

En plus du passé du Rassemblement national sous Jean-Marie Le Pen, elle rappelle que plusieurs figures du parti ont parfois tenu des positions antisémites ou proches de l'antisémitisme. Comme Frédéric Boccaletti député RN élu en 202, connu à Toulon pour avoir ouvert en 1997 une librairie spécialisée dans les ouvrages antisémites et négationnistes.

Article original publié sur BFMTV.com