Procès du vol Rio-Paris : Air France et Airbus sur la même ligne

Les enregistreurs de vol ont permis de faire la lumière sur le crash de l'AF447.  - Credit:MEHDI FEDOUACH / AFP
Les enregistreurs de vol ont permis de faire la lumière sur le crash de l'AF447. - Credit:MEHDI FEDOUACH / AFP

Ouvert le 10 octobre, le procès-fleuve du crash du vol AF447 Rio-Paris, qui avait fait 228 victimes en juin 2009, se poursuit au tribunal de Paris. L'affluence aux audiences est variable, selon les sujets abordés et les témoins entendus. Le procès connaît actuellement une pause avec des audiences très techniques de médecine légale et de génétique. La semaine prochaine, les parties civiles viendront témoigner. Puis, à compter du 1er décembre, sont prévues les plaidoiries des avocats des parties civiles. Les réquisitions du procureur sont attendues le 7 décembre au matin et seront suivies des plaidoiries de la défense (Air France et Airbus).

On peut déjà se faire une idée du contenu de ces futures plaidoiries après avoir entendu ces derniers jours les représentants d'Air France et d'Airbus. Pascal Weil a longuement expliqué quel était le cheminement de l'information dans la compagnie aérienne, l'importance de rendre compte du moindre incident, même le plus minime. Ce processus génère près de 600 messages mensuels qui permettent ensuite d'avertir les pilotes par la revue Survol et de diffuser des notes dans les casiers, mais aussi de modifier en conséquence les programmes de formation et les séances au simulateur prévues tous les six mois. Le pilote, retraité, qualifié sur nombre d'Airbus, de l'A318 à l'A380, n'a pas « de reproches fondamentaux à faire à Airbus ». Ce qui mécontente fort les parties civiles qui ont pour objectif avoué de faire condamner Airbus [...] Lire la suite