Prix photographie & Sciences 2022 : manifeste poétique contre le microplastique

Le projet "Les Particules, le conte humain d’une eau qui meurt" a remporté le Prix Photographie & Sciences 2022, co-organisé par la Résidence 1+2 Toulouse, le CNRS et l’ADAGP. La lauréate, Manon Lanjouère, poursuivra un travail associant art et science autour de la pollution aux microplastiques dans les océans.

Le 15 octobre 2022, lors du colloque organisé par la Résidence 1+2 Toulouse, Manon Lanjouère a été désignée lauréate de la deuxième édition du Prix Photographie & Sciences. Cette initiative rassemble Sciences et Avenir-La Recherche, le CNRS, et l’ADAGP (Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques), entre autres, dans un partenariat avec la Résidence toulousaine initiée en 2015. Y participent de plus la CASDEN, Picto Foundation et Stimultania, pôle de photographie basé à Strasbourg, qui exposera les œuvres primées en avril 2023. L'octroi d'une bourse de 7.000 euros doit permettre à un(e) photographe d'aboutir la réalisation d’un projet en lien avec les acteurs de la recherche scientifique. La précision documentaire et la qualité des travaux présentés par les candidats au prix 2022, que nous avons pu constater en participant au jury final, confirment l’attrait de plus en plus marqué exercé par les sciences sur des artistes très impliqués. Y compris au sein de disciplines aussi éloignées du public que la fusion nucléaire : une mention spéciale a ainsi été accordée à la série Sun Dog, d’Ezio D’Agostino, construite autour du réacteur thermonucléaire ITER.

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Tubularia Indivisa, pailles pour boire, "Les Particules", © Manon Lanjouère Prix Photographie & Sciences 2022

"Les Particules, le conte humain d’une eau qui meurt"

Quant à la lauréate, elle s’est imposée avec un projet au long cours, "Les Particules, le conte humain d’une eau qui meurt", démarré lors d’une résidence artistique à bord de la goélette Tara, qui sillonne les eaux du globe dans des expéditions de recherche menées sous le signe de la protection de l’environnement. Grâce à cette bourse, elle poursuivra sa restitution artistique de la traque herculéenne des microplastiques qui polluent massivement les océans : "Berceau de notre vie, l’océan se transforme doucement en tombeau de l’Homme… De par leurs très petites tailles, ces particules passent entre les mailles du filet et ne peuvent malheureuse[...]

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