Prix Cube : Big Dipper s'envole

Big Dipper, installation cinétique, 2015.

Le troisième prix de la jeune création numérique vient de récompenser Big Dipper, une œuvre en forme d'oiseau en néon.

Dans la chapelle Saint-Sauveur aux murs peints en bleu sombre, à Issy-les-Moulineaux, 6 pièces d’artistes ont concouru pour le prix Cube 2016. Le prix de la jeune création internationale d’art numérique a récompensé, pour sa troisième édition, un artiste venu d’Australie, Michael Candy, avec son installation Big Dipper. Dans une alcôve de la chapelle, des cartilages en néons battent comme de grandes ailes souples. Le procédé de la machine, mécanique, épouse la forme sinusoïdale d’une hélice avec poésie : «Cela rappelle la structure originelle de l’ADN. De la vie, donc», précise l’artiste, diplômé de l’Université de technologie du Queensland à Brisbane.

«Myconnect» de Sasa Spacal, Mirjan Svagelj, Anil Podgornik. Photo Damjan Svarc


Juste en face, une drôle de soucoupe intrigue. Myconnect, un caisson en forme d’œuf démesuré dans lequel on peut s’allonger, propose de nous relier à des champignons. Dans la capsule, on met un casque et des pinces nous attrapent les articulations. Des bruits stridents et sourds sortent dans le casque: c’est le mycélium – la partie végétative d’un champignon élevé en laboratoire – qui répercute nos battements de cœur. Ainsi connecté à la nature vivante, notre corps interagit avec les autres espèces. L’inspiration de ces trois artistes venus de Slovénie est le film Avatar de James Cameron où les natifs de Pandora sont en symbiose avec leur environnement grâce à un filament sur leur nuque. Une antenne à double sens en somme. Mais tout de même, dans la capsule, on se sent assez désemparé face à ces champignons qui grouillent quelque part à côté de nous.

The Long Now, de Verena Friedrich. Photo Victor S. Brigola

A côté d’une muraille de petits écrans LED parsemés du texte de Faust par le suisse Lukas Truniger ou encore du procédé de surveillance de poissons rouges par les chinois Iris et Cedar, on retient surtout l’œuvre de (...)

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