Le prix des chocolats de Pâques a augmenté de 5 % par rapport à l’année dernière

Pour Pâques, les chocolats coûteront plus chers que l’an dernier.
JUSTIN SULLIVAN / Getty Images via AFP Pour Pâques, les chocolats coûteront plus chers que l’an dernier.

INFLATION - Cette année, il y aura peut-être moins d’œufs à chercher dans le jardin. Selon l’UFC Que Choisir, qui a analysé un échantillon de 80 chocolats de Pâques, les prix de ces produits ont augmenté de 5 % par rapport à l’année dernière. Ce qui est supérieur à l’inflation alimentaire globale sur la même période, qui est de 3 %. Bref, ça fait cher la poule.

Pour Pâques, comment bien choisir son chocolat au supermarché ?

Dans le détail, les « best-sellers » de Pâques sont les plus touchés par l’inflation, selon cette étude parue ce mercredi 27 mars. Le fameux lapin doré de Lindt, par exemple, est plus cher de 6 %. Mais ce n’est pas le pire. « Ferrero ne fait pas dans la modération, indique l’association de consommateur, avec sa boîte de 6 Kinder Surprise spécial Pâques 11 % plus chère que l’an dernier, et une cloche Ferrero Rocher 8 % plus coûteuse ». Les petits œufs de la marque Milka ont également connu une hausse de 6 %.

Si on ramène ces prix au kilo, ils paraissent encore plus élevés. Le Maxi Kinder Surprise coûte par exemple 60 €/kg en grande surface, et le Kinder Surprise classique est à 56 €/kg. « Une tablette de chocolat au lait composée d’ingrédients équivalents coûte une dizaine d’euros le kilo, voire moins pour certaines marques de distributeur », soulève l’UFC Que choisir.

Hausse des prix des matières premières

Alors comment expliquer ces prix ? Le secrétaire général du Syndicat du chocolat Gilles Rouvière invoquait le 19 mars dernier à RMC la hausse du prix des matières premières, comme le cacao, le lait et le sucre. Mais l’UFC Que choisir assure : « Pour des produits industriels, contenant de nombreux additifs et arômes, et dont une partie des matières grasses est de l’huile de palme, c’est très cher payé. On pourrait comprendre de tels niveaux de prix si les produits étaient bios ou issus du commerce équitable, mais ce n’est pas le cas ici. »

La flambée des prix des matières premières reste néanmoins une réalité. Mardi 26 mars, le cacao a brièvement franchi, pour la toute première fois, la barre des 10 000 dollars la tonne à New York. C’est plus du triple d’il y a un an. L’envolée du cacao, qui s’ajoute aux prix élevés du sucre, « accentue les défis pour le chocolat suisse », a indiqué à l’AFP, Thomas Juch, le directeur des affaires publiques de Chocosuisse, la fédération patronale du secteur.

Cette flambée du cacao survient dans un « contexte de sensibilité accrue aux prix » de la part des consommateurs. Elle se fait pour l’instant en partie « à la charge des fabricants » qui ne « peuvent pas répercuter intégralement cette hausse sur les prix de vente au détail ». La raison ? Ils sont ajustés à certains intervalles lors des négociations avec les supermarchés, « et non en continu », souligne-t-il.

La qualité prime pour le chocolat suisse

Une des solutions quand les coûts des matières premières explosent consiste à reformuler les recettes. Mais « rafistoler les recettes et profils de goût maintenant, juste parce que les coûts du cacao ont augmenté, serait à mon avis une erreur », a déclaré le patron de Nestlé Mark Schneider, lors des résultats annuels du groupe, les consommateurs ayant des attentes très précises pour leurs produits préférés.

« Les recettes sont sacrées », insiste Jessica Herschkowitz, responsable de communication de l’entreprise familiale Camille Bloch. « Nous allons devoir passer par la case augmentation des prix comme tous les autres chocolatiers », reconnaît-elle. De son côté, Lindt « ne fera aucun compromis » car « la qualité est la base de son succès », selon Jean-Philippe Bertschy, analyste à Vontobel. Vous paierez donc votre petit lapin doré 6 % plus cher que l’année dernière.

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