Le Premier ministre japonais offre une cuillère à riz géante à Volodymyr Zelensky

C’est une petite anecdote qui pourrait même marquer l’histoire diplomatique entre le Japon et l’Ukraine.

Lors de la visite surprise du Premier ministre japonais, Fumio Kishida, à Kiev, mardi 21 mars, on voyait, dans des images diffusées par la chaîne publique NHK, des fonctionnaires japonais embarquer un carton d’une marque de snack japonais dans le train à destination de Kiev. Ce qui a suscité une certaine curiosité sur les réseaux sociaux, bien des internautes s’interrogeant sur le contenu de cette boîte. D’autant que sa présence semblait détonner, au vu des circonstances très sérieuses de la visite.

En questionnant des responsables du gouvernement, le journal Sankei Shimbun a réussi à percer ce petit mystère. Il s’agit en effet d’un cadeau diplomatique du Premier ministre Kishida, qui a tenu à offrir au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, un symbole de victoire au Japon : une cuillère plate à riz – au format géant, puisqu’elle mesure 50 centimètres de haut.

Un jeu de mots et le sommet du G7

En japonais, l’expression “se servir” (de riz, avec une cuillère, en l’occurrence) se prononce de la même façon que celle qui signifie “vaincre l’ennemi”. Symboliquement, ce cadeau est donc censé porter chance à Kiev. “Pour la victoire de l’Ukraine contre la Russie, le Premier ministre a ainsi voulu montrer son soutien au président Zelensky” à sa manière, explique le journal. Selon ce dernier, Kishida a dédicacé la cuillère, en usant du mot hissho (“victoire certaine”).

Autre détail important : le cadeau évoque aussi le sommet du G7 de cette année. Il aura lieu en mai à Hiroshima, région d’origine de Kishida, réputée pour la production de la cuillère plate à riz. La guerre en Ukraine sera probablement le sujet le plus débattu lors du sommet, auquel le président Zelensky participera à distance.

Le mystère levé, certaines questions demeurent : comment les interprètes du gouvernement japonais ont-il traduit le jeu de mots ? Comment les autorités ukrainiennes y ont-elles réagi ?

Malheureusement pour les internautes japonais, leurs interrogations n’ont pas trouvé de réponse, le journaliste du Sankei Shimbun n’étant pas allé jusqu’à contacter le côté ukrainien sur ces points.

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