Le premier homme sur la Lune qui ne sera pas américain sera un Japonais, a annoncé Joe Biden

Un japonais sera le premier non-américain à poser un pied sur la Lune.
Christophe Lehenaff / Getty Images Un japonais sera le premier non-américain à poser un pied sur la Lune.

ESPACE - Actuellement, ils sont douze, tous américains. Mais Joe Biden a bon espoir qu’un astronaute qui ne soit pas de sa nationalité marche sur la Lune dans les prochaines années. Le président des États-Unis a même annoncé qu’il sera japonais. « Deux astronautes japonais prendront part à de futures missions américaines, et l’un d’eux sera le premier non-Américain à atterrir sur la Lune », a déclaré le président lors d’une conférence de presse avec le Premier Ministre japonais Fumio Kishida.

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Ce dernier, en visite officielle, a salué un « formidable succès dans le domaine spatial », en annonçant que le Japon fournirait en échange un rover lunaire ultra-sophistiqué. Cette collaboration a lieu dans le cadre d’une mission du Programme Artémis, dirigé par la Nasa, qui doit permettre à l’homme de retourner sur la Lune. La date de septembre 2026 est toujours évoquée.

Plus précisément, il a pour but d’établir une présence humaine durable sur la Lune, et doit y envoyer la première femme et la première personne de couleur. Entre 1969 et 1972, le programme Apollo y avait emmené 12 hommes américains, tous blancs. Les États-Unis ont ainsi offert au Japon une place que nombre de nations auraient rêvée décrocher, au risque de décevoir d’autres partenaires.

Une coopération renforcée

Ce n’est pas la première fois que Tokyo et Washington coopèrent dans le domaine spatial. Les deux pays collaborent déjà, notamment dans le cadre des opérations de la Station spatiale internationale. Cette nouvelle étape à pour but « d’approfondir leur coopération concernant l’entraînement des astronautes » selon une déclaration conjointe des deux dirigeants. Mais pour voir un japonais fouler le sol lunaire, il y a encore du travail.

De leur côté le Japon va fournir un rover qui sera pressurisé contrairement aux véhicules lunaires commandés par la Nasa à des entreprises privées américaines. Un luxe qui permettra aux astronautes de ne pas porter de combinaison et parcourir de plus longues distances.

« Il s’agit d’un habitat mobile, d’un laboratoire, d’une maison et d’un explorateur lunaire », a déclaré Bill Nelson, le patron de la Nasa, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Deux astronautes devront pouvoir y vivre jusqu’à 30 jours d’affilée, a précisé la Nasa, qui souhaite pouvoir l’utiliser à partir de la mission Artémis 7.

En voyage autour de la Lune en 2025 ?

Le programme Artémis a été inauguré en 2022 avec Artémis 1, qui a fait voler avec succès un vaisseau à vide autour de la Lune. Artémis 2 est prévue pour 2025 et doit envoyer quatre astronautes pour un voyage autour de la Lune, sans y atterrir. Il s’agira de trois Américains et d’un Canadien, déjà en cours d’entraînement.

Par la suite, Artémis 3 doit être la première mission habitée à atterrir sur la surface lunaire depuis 1972. La composition de son équipage n’est pas encore connue.

Outre le Japon, l’Agence spatiale européenne (ESA) doit également se voir réserver des sièges à bord de missions Artémis en échange de contributions technologiques importantes. Une chose est sûre, cette annonce confirme le développement du Japon dans la conquête spatiale, alors que le pays est devenu en janvier le cinquième pays à avoir réussi à se poser sur la Lune, en y faisant atterrir un robot.

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