Première mondiale : des chercheurs ont réussi à modifier le génome de bactéries directement dans l’intestin

C’est une avancée majeure qu’a réalisée une équipe de recherche de l’entreprise biotechnologique française Eligo Bioscience. Elle a mis au point une technique de modification de génomes bactériens directement dans l’intestin de souris. Une première mondiale.

Modifier le microbiome intestinal afin de guérir de certaines maladies est désormais envisageable ! Ce résultat est le fruit d’un labeur de huit ans de travail de la start-up biotechnologique française Eligo Bioscience. Cette entreprise parisienne, fondée en 2014 par Xavier Duportet, se définit comme leader mondial sur ce sujet.

Une réussite proche de 100 %

Nous pouvions jusqu’alors maitriser la prouesse de transmettre de l’ADN à n’importe quel type de cellules et organes. Il est désormais possible de le réaliser in vivo (dans des organismes vivants, ici des souris) sur des bactéries intestinales.

C’est avec une réussite proche de 100% que la modification du génome (ensemble des gènes d’un organisme) de bactéries intestinales a été réalisé, sans perturbation du microbiome. Cette avancée majeure de la thérapie génique microbienne ouvre la voie au développement de nouveaux traitements de maladies par édition d’ADN in vivo, des maladies qui touchent des millions de personnes partout dans le monde comme le cancer.

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"Les travaux ont nécessité de nombreuses modifications du phage"

Cette technologie d’édition utilise les capacités de transduction (processus de transfert de matériel génétique) du bactériophage lambda. Les bactériophages sont des virus n’infectant que les bactéries, ils possèdent une structure drôlement ressemblante à un module d’alunissage, composée d’une tête nommée capside dans laquelle se trouve l’ADN du virus ainsi que des fibres caudales (des sortes de pattes couramment nommées queues) reliées à la tête par une queue entourée gaine contractile. L’ADN contenu dans la capside traverse la queue et pénètre dans la bactérie.

Le bactériophage lambda est distinguable des autres bactériophages ; il est souvent manipulé en laboratoire, n’infecte que certains hôtes (principalement la bactérie Escherichia Coli) et possède un cycle de vie dit tempéré car il peut à [...]

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