Prague: les autorités annoncent que l'assaillant s'est suicidé après la fusillade

L'auteur de la fusillade qui a coûté la vie de 13 personnes à Prague, jeudi 21 décembre, s'est suicidé, a annoncé la police tchèque ce vendredi. L'assaillant, âgé de 24 ans, a tué 13 personnes dans la prestigieuse université Charles de Prague, avant d'être retrouvé mort sur place par les forces de l'ordre.

L'acte de violence, qui s'est déroulé en plein centre historique de la capitale tchèque, a provoqué une intervention massive de la police lourdement armée. La fusillade a éclaté à la faculté des Arts, située à proximité de sites touristiques majeurs tels que le pont Charles datant du XIVe siècle.

Bilan revu à la baisse

Le bilan a été revu à la baisse, de 15 à 13 morts. "Nous connaissons l'identité des 14 morts. Il s'agit de 13 victimes du tireur fou et de lui-même", a déclaré le ministre de l'Intérieur Vit Rakusan à la télévision publique tchèque.

"Rien n'indique que ce crime soit lié au terrorisme international", a déclaré à la presse le ministre tchèque de l'Intérieur.

Le chef de la police, Martin Vondrasek, a indiqué aux journalistes que la police avait commencé à rechercher le futur assaillant avant même la fusillade, après que son père avait été retrouvé mort dans le village d'Hostoun, à l'ouest de Prague. Le tireur "est parti pour Prague en disant qu'il voulait se suicider", a dit Martin Vondrasek.

Ce dernier avait expliqué plus tôt que le tireur, inconnu de la justice, disposait d'un "énorme arsenal d'armes et de munitions" et que l'action rapide de la police avait évité un carnage plus grave.

Le tireur s'est inspiré d'un "cas similaire qui s'était produit en Russie cet automne"

Les policiers ont d'abord fouillé le bâtiment de la faculté des Arts où le meurtrier devait assister à un cours, mais ce dernier s'est rendu dans un autre bâtiment, situé à proximité, et les policiers ne l'ont pas trouvé à temps.

"À 13h59 GMT, nous avons reçu les premières informations sur la fusillade", a-t-il indiqué, ajoutant que l'unité d'intervention rapide était sur les lieux dans les douze minutes qui ont suivi. "À 14H20 GMT, les agents participant à l'opération nous ont parlé du corps immobile du tireur", a-t-il précisé.

Citant une enquête menée sur des médias sociaux, Martin Vondrasek a indiqué que le tireur s'était inspiré d'un "cas similaire qui s'était produit en Russie cet automne". Il a précisé qu'aucun policier n'avait été blessé.

Vague d'émotion mondiale

Le gouvernement a décrété une journée de deuil national le 23 décembre et la population a été invitée à observer une minute de silence à midi.

La fusillade la plus grave depuis que la République tchèque est devenue un État indépendant en 1993, a provoqué une vague d'émotion dans le monde.

"Je suis choqué par ces événements (...). Je voudrais exprimer mon profond regret et mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de la fusillade", a déclaré le président tchèque Petr Pavel.

À Washington, la porte-parole de la Maison Blanche a assuré que "le président (Biden) et la Première dame prient pour les familles qui ont perdu des êtres chers et tous ceux qui ont été touchés par cet acte de violence insensé". Le président français Emmanuel Macron a aussi exprimé sa "solidarité" avec le peuple tchèque, tout comme de nombreux autres dirigeants européens, dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Article original publié sur BFMTV.com