Présidentielle au Sénégal : pourquoi Karim Wade a-t-il renoncé à sa nationalité française ?

L'opposant sénégalais Karim Wade, 55 ans, fils et ancien ministre de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) a été désigné pour représenter le Parti démocratique sénégalais (PDS) lors de la présidentielle du 25 février.  - Credit:STR/AP/SIPA
L'opposant sénégalais Karim Wade, 55 ans, fils et ancien ministre de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) a été désigné pour représenter le Parti démocratique sénégalais (PDS) lors de la présidentielle du 25 février. - Credit:STR/AP/SIPA

« Sont libérés de leur allégeance à l'égard de la France les Français dont les noms suivent : […] WADE (Karim, Meïssa), né le 01/09/1968 à Paris 15e (75015) », peut-on lire dans le journal officiel français publié le mercredi 17 janvier, et signé par le Premier ministre, Gabriel Attal, et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. C'est donc désormais officiel, Karim Wade, le fils de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), a renoncé à sa nationalité française, qui empêchait sa candidature à la présidentielle sénégalaise du 25 février, au profit de sa nationalité sénégalaise.

Que dit la Constitution sénégalaise ?

Cela faisait plusieurs jours que la polémique autour de la « double nationalité » de Karim Wade, candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) à l'élection présidentielle, enflait. Et pour cause, la loi électorale sénégalaise interdit que les candidats possèdent une double nationalité. Le texte stipule que tout candidat à la présidence « doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins et de 75 ans au plus le jour du scrutin ». Il doit également savoir écrire, lire et parler couramment français, la langue officielle du pays.

Si Karim Wade a estimé dans un message sur son compte X (ex-Twitter) que la querelle sur sa double nationalité « se termine enfin », rien n'est moins sûr à quelques jours de la validation finale des candidatures pour la présidentielle du 25 février, do [...] Lire la suite