Présidentielle américaine : après son débat raté contre Trump, Biden admet ne plus débattre "aussi bien qu'autrefois"

Au lendemain de son débat raté contre Donald Trump, l'actuel locataire de la Maison Blanche a assuré à ses partisans pouvoir "faire ce boulot", tout en admettant ne plus débattre "aussi bien qu'autrefois".

"Je ne parle pas aussi facilement qu'autrefois, je ne parle pas aussi aisément qu'autre fois, je ne débats pas aussi bien qu'autrefois", a reconnu Joe Biden vendredi 28 juin, après une prestation calamiteuse la veille face à Donald Trump.

"Je vous donne ma parole de Biden. Je ne me représenterais pas si je ne croyais pas, de tout mon coeur et de toute mon âme, que je peux faire ce boulot", a dit le président américain devant des partisans à Raleigh, en Caroline du Nord, un État qu'il a "l'intention de gagner".

Pas question de retrait de candidature, donc, pour un président américain presque méconnaissable vendredi, après les 90 minutes pénibles qu'il a passées jeudi soir face à son rival républicain de 78 ans, entre mots avalés, phrases inachevées et expression hagarde.

À Raleigh, Joe Biden - aidé, contrairement à la veille, par un prompteur - a répété toutes les attaques tombées à plat lors du débat, vanté son bilan et ses idées. Il a même esquissé quelques foulées au pas de course en arrivant sur scène.

Donald Trump "est une vague de criminalité à lui tout seul", a-t-il asséné à propos du premier ancien président américain condamné au pénal et poursuivi dans une série d'affaires.

À ses côtés, son épouse Jill Biden, très impliquée dans cette tentative de réélection, arborait une robe avec des multiples inscriptions "Votez."

Le camp Biden veut donc croire que d'ici novembre, la terrible impression laissée jeudi soir pourrait s'effacer, tandis que les "mensonges" débités à la chaîne par Donald Trump et les inquiétudes pour la démocratie américaine reprendraient le dessus.

Ce sera difficile. Le discours de Raleigh n'a évidemment, en termes d'audience, rien de comparable avec le débat organisé par CNN. Ce dernier a selon l'institut Nielsen rassemblé 48 millions de téléspectateurs.

Les médias américains font état d'une vague de "panique" chez les démocrates, à quatre mois de l'élection et à six semaines environ de la convention censée investir le président américain. Pour l'heure toutefois, aucun poids lourd du Parti démocrate n'a relayé publiquement ce sentiment.

Article original publié sur BFMTV.com