Le président républicain de la Chambre des représentants destitué, “du jamais-vu”

La Chambre américaine des représentants s’est retrouvée “plongée dans le chaos”, mardi 3 octobre, résume le New York Times : après un vote “historique” orchestré par un élu trumpiste, son président républicain, Kevin McCarthy, a été évincé de son poste. “Du jamais-vu”.

“La dernière fois que la Chambre des représentants a tenté d’évincer un président, c’était en 1910, et cette manœuvre n’a jamais abouti”, souligne Politico.

Les démocrates se sont joints à un petit groupe de l’aile dure du Grand Old Party (GOP) pour priver M. McCarthy du perchoir lors d’un vote à 216 voix (dont huit de républicains) contre 210, à l’issue duquel la Chambre s’est retrouvée “sans chef”.

La motion contre le “speaker” avait été déposée lundi soir par un législateur de son camp, Matt Gaetz, qui l’a accusé de ne pas avoir tenu les promesses qu’il avait faites pour obtenir le poste en janvier, rappelle Fox News. “Le chaos, c’est le président McCarthy. Le chaos, c’est quelqu’un en qui nous ne pouvons pas avoir confiance”, a lancé Matt Gaetz mardi dans l’hémicycle avant le vote, “alors que M. McCarthy regardait ses genoux”.

Kevin McCarthy a plus tard déclaré à ses collègues de la Chambre des représentants qu’il ne chercherait pas à récupérer son poste, rapporte le Wall Street Journal.

“Amères divisions républicaines”

La destitution de M. McCarthy “a mis en évidence les amères divisions républicaines qui se sont envenimées tout au long de l’année”, observe le New York Times. Elle “vient couronner une épique lutte de pouvoir entre (le Californien) et les membres d’une faction d’extrême droite qui avaient tenté de bloquer son ascension au poste de président en janvier” et “l’ont tourmenté depuis”. Ils “se sont finalement rebellés” contre sa décision de tendre la main aux démocrates, durant le week-end, qui l’ont aidé à approuver un accord budgétaire d’urgence afin de prévenir un “shutdown”.

Davantage de démocrates que de républicains ont voté samedi en faveur de ce projet de loi de finances de court terme, “qui a évité la paralysie de l’administration fédérale sans imposer aucune des coupes budgétaires ou des politiques frontalières conservatrices qu’il s’était engagé à mettre en œuvre”, retrace Politico.

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